Après 25 ans dans le métier, Lou Hoberty a décidé de fermer son salon de tatouage à Bastogne. Les habitués du Daruma Tatoo Shop à Bastogne pourront toutefois retrouver leur tatoueur à quelques kilomètres de là. À Allerborn, de l'autre côté de la frontière, au Grand-Duché, Lou espère rebondir en ouvrant un nouveau salon le 1er mars. En effet, au Luxembourg les tatoueurs sont autorisés à poursuivre leur activité.
Lou n'en peut plus : "Je dis stop. Je ne peux plus attendre". Sa démarche a été motivée par la situation de crise actuelle et les conditions trop strictes. Déjà soumise à des conditions d'hygiène drastiques, sa profession n'est pas considérée par le gouvernement selon lui. "Il n'y a rien de concret au niveau du gouvernement. À chaque comité de concertation, on a aucune perspective de redémarrer nos commerces. Ils ne connaissent pas notre métier. Ils ne savent pas que nous, tatoueurs, sommes depuis le début formés, éduqués, consciencieux dans notre travail. On est à la pointe de l'hygiène, il n'y a pas de raison qu'on nous punisse car c'est vraiment un punition qu'on nous inflige".
Le dernier comité de concertation proposant des perspectives réouverture trop hypothétiques pour les métiers de contact a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. "Encore vendredi, on a repoussé jusqu'au 5 février avec peut-être la possibilité de recommencer au 13 février. C'est complètement absurde, on n'en peut plus".
Financièrement, le tatoueur ne peut plus se permettre d'attendre. Il est impatient de pouvoir exercer sa passion de nouveau et de revoir ses clients qui lui transmettent de nombreuses demandes et marques de soutien sur les réseaux sociaux. "D'ici quelques semaines, je vis enfin pouvoir souffler et pouvoir enfin recommencer ma passion. Les gens vont suivre, ce n'est qu'à 14 kilomètres de Bastogne. Je suis très confiant quant à l'ouverture de notre nouveau shop sur le Luxembourg, on a une clientèle très impatiente".
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