Le tribunal correctionnel de Neufchâteau se penchait aujourd'hui sur cette affaire de tentative d'enlèvement à Bertrix et Han-sur-Lesse en février 2018. Le prévenu est également accusé de viol et de tentative de viol. Le parquet a requis la peine maximale: il risque 18 ans de prison.
Le ministère public a requis mercredi devant le tribunal correctionnel de Neufchâteau une peine de 18 ans de prison avec mise à disposition du tribunal d'application des peines de 15 ans à l'égard de Vivian C., poursuivi pour deux tentatives d'enlèvement à Han-sur-Lesse et Bertrix. Le quinquagénaire fait défaut à son procès, ayant refusé de sortir de prison pour aller au tribunal. Il doit aussi répondre de viol et d'attentat à la pudeur sur son ancienne belle-fille. Le suspect habitant Haut-Fays (commune de Daverdisse) avait été interpellé le 8 mars 2018. Le 28 février 2018, il avait accosté une adolescente sur le chemin de l'école à Bertrix et tenté de l'encercler avec son bras pour la forcer à monter dans son véhicule. La jeune fille avait pu crier et s'enfuir. Une plainte avait été déposée et un portrait-robot dressé. Des similitudes avaient été observées avec une autre tentative d'enlèvement d'adolescente, quelques jours plus tôt, le 22 février à Han-sur-Lesse. Après son interpellation, Vivian C. avait reconnu les faits de Bertrix, affirmant qu'il "n'allait rien faire" à l'adolescente et "voulait juste lui parler", puis ceux de Han-sur-Lesse mais en réfutant toute violence.
Un premier dossier classé sans suite
Un dossier concernant le même homme a été mis à l'instruction à Charleville-Mézières (France) pour un enlèvement suivi d'attouchements et de viol sur une jeune fille dans les Ardennes françaises en décembre 2017. Le quinquagénaire n'a jamais été condamné pour faits de mœurs, mais, comme l'a indiqué le ministère public, une information judiciaire avait été ouverte en 2012 par le parquet de Dinant pour de possibles gestes déplacés envers une jeune fille. Le dossier avait été classé sans suite.
Elle avait pris le parti d'enfouir ses propos car l'auteur était le père de sa petite sœur
L'ancienne belle-fille du quinquagénaire, la fille de son ex-épouse, était aussi finalement sortie de sa réserve pour évoquer des abus de la part de Vivian C. durant son enfance, des faits qu'il nie. Elle est aujourd'hui partie civile au procès. "Elle avait pris le parti d'enfouir ses propos car l'auteur était le père de sa petite sœur et par loyauté envers sa maman", a expliqué son conseil au tribunal. Les parents de la victime de la tentative d'enlèvement de Bertrix sont aussi parties civiles. Du côté du parquet, la procureure Sarah Pollet a évoqué mercredi la "structure perverse" du prévenu qui avait notamment effectué des recherches internet sur le chloroforme. "Il n'a aucune empathie, aucun regret et est insensible à la souffrance de son ancienne belle-fille". Le jugement par défaut sera rendu le 26 juin
Vos commentaires