Il y a quelques années, des barrières anti-suicide ont été érigées à Dinant pour empêcher que des personnes ne puissent encore se jeter dans le vide au niveau du viaduc Charlemagne comme cela a été le cas à plusieurs reprises ces dernières années. Or, des riverains estiment que cette mesure est inefficace.
Une personne s'est suicidée le 16 août dernier en sautant d'un viaduc à Dinant. Pourtant, des barrières anti-suicide, de 2m50, avaient été installées par la région wallonne. Selon des personnes qui vivent en-dessous du pont, ce système est inefficace. Elles demandent de nouveaux aménagements.
La police nous assure que depuis cette installation, les suicides à cet endroit ont diminué. Mais les riverains jugent cette mesure insuffisante. "Pour moi ça ne sert à rien. Ils ont probablement voulu faire ça pour que l'on n'atterrisse plus sur la route et pour protéger des riverains mais malgré ça, ça ne change rien. La preuve, la semaine dernière, il y a encore eu un suicide. Il faudrait qu'il y ait d'autres mesures", déplore une habitante.
Le nécessaire a été fait.
Pour les témoins, les conséquences psychologiques peuvent être graves. C'est pour cela que des assistantes sociales œuvrent au sein de la police. "Chacun vit cela à sa manière. Ça dépend notamment de sa personnalité, de son chemin de vie, de ce que la personne a déjà vécu. Des choses sont peut-être plus traumatisantes pour certains", explique Céline Dujeux assistante sociale de la zone de police Haute-Meuse.
Le service public de Wallonie n'a pas l'intention de modifier ses barrières. "Elles sont bien mises. Le SPW ne peut pas être tenu responsable des personnes qui souhaitent mettre fin à leurs jours. Effectivement, c'est malheureux mais au niveau des infrastructures, le nécessaire a été fait", renseigne Mee Hwa Boulangé, porte-parole du service public de Wallonie.
En 2014, des habitants demandaient déjà des barrières anti-suicide. Il aura fallu quatre ans pour qu'elles soient installées.
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