Ce lundi 25 juin, la FGTB et la CSC participent en front commun à une manifestation pour l'emploi. Le point avec Christophe Clément.
Le gouvernement wallon a approuvé jeudi, en deuxième lecture, la réforme des APE portée par le ministre régional de l'Économie, Pierre-Yves Jeholet. Les syndicats chrétien et socialiste regrettent la manière dont cette réforme a été préparée et s'inquiète de l'impact de celle-ci sur l'emploi.
A l'appel de la CSC et de la FGTB, plus de 5.500 personnes - selon la police - se sont donc rassemblées lundi matin à Namur pour protester contre la réforme des Aides à la promotion de l'emploi. Le cortège s'est élancé à 10 h 30 depuis la place de la Gare Fleurie de Jambes et s'est dirigé vers la place Saint-Aubain à Namur.
L'objectif de la "concentration syndicale" de ce lundi est de lancer un signal à l'exécutif wallon, et en particulier au ministre, mais aussi d'obtenir des réponses aux multiples interrogations soulevées par les travailleurs. "On est très inquiet par cette réforme qui est menée dans l'urgence, sans concertation, sans balise, sans critère défini", explique une manifestante au micro de Christophe Clément.
Les fameux points APE seraient remplacés par d'autres subsides que le gouvernement veut plus transparents. Mais selon les syndicats, 5000 emplois pourraient disparaître. "Il y a de gros risques, non seulement de perte de moyens qui risquent de mettre en danger la politique salariale et la politique d'emploi... et quand il s'agit d'associations avec quelques travailleurs comme souvent dans les maisons de jeunes, la qualité du service et le maintien du service risquent d'être clairement remis en question", détaille un des participants de la manifestation.
Des employeurs ont manifesté
Il n'y avait pas que des syndicats à ce rassemblement. Des employeurs étaient présents, comme Albert Deliège. Le directeur de l'ASBL "Devenir" en province de Liège, a expliqué l'impact possible de cette réforme pour son association. "C'est évidemment une réduction des moyens puisqu'on parle de 5 à 10% de baisse des budgets. Le manque de concertation nous pose aussi pas mal de problèmes avec le cabinet, mais aussi la rigidité des règles administratives", détaille l'employeur avant d'ajouter: "Il y aura moins de demandeurs d'emploi accompagnés, moins de moyens pour le personnel encadrant, formateur, accompagnateur social et moins de moyens aussi pour les équipes administratives".
"On demande une concertation, on demande une oreille. Ce que nous dénonçons tous c'est le manque de concertation des différents partenaires et membres du secteur non-marchand", précise l'homme.
Pierre-Yves Jeholet, le ministre wallon de l'Économie, continue sur sa lancée car il veut avancer dans son projet. Mais il promet une certaine concertation.
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