Dans les écoles, le code rouge se prolonge jusqu'aux vacances de Carnaval. Même si dans les établissements, les élèves et les parents se sont un peu habitués à ces nouvelles conditions scolaires, cela n'en demeure pas moins compliqué à vivre pour tout le monde. Nous avons visité une école namuroise pour constater l'impact du code rouge sur la vie scolaire.
Tous les matins, c'est la même routine. Les enseignants rappellent à leurs élèves de désinfecter leurs bancs. Nous sommes dans une école namuroise, à l'heure du repas. Le code rouge implique que chaque élève de primaire et secondaire apporte son propre repas. Les élèves mangent en classe : aucun rassemblement dans les réfectoires ni repas chaud n'est permis.
Pour certains élèves, le temps devient long. "C'est un peu moins cool parce qu'on ne peut pas manger avec ses amis des autres classes", explique une élève de primaire. "On ne peut plus jouer avec ses copains comme avant", confirme un autre élève, devant sa boite à tartine. "On ne peut plus se serrer dans les bras, et c'est un peu ennuyant."
D'autres élèves pointent aussi leurs difficultés. "On ne reconnaît même plus les visages de nos enseignantes, et c'est très ennuyant", dit l'un. "J'ai l'impression qu'on nous prive de tout", conclut une autre.
"On reste dans une ambiance extrêmement étrange"
Les directeurs ne sont pas surpris par cette annonce, mais ils espèrent que le code rouge ne sera pas d'application trop longtemps, car il a un impact important sur la vie de l'école. "C'est cohérent par rapport à l'actualité", témoigne Anne Demarteau, directrice de l'école namuroise. "C'est ce qu'on espérait, mais après c'est 'ohlala', ça dure, ça dure et on reste dans une ambiance extrêmement étrange, lourde dans les écoles. On va continuer à annuler beaucoup d'activités ; ici, on vient d'annuler les classes de neige, et on a annulé précédemment les classes de forêt... Voilà, il y a beaucoup de choses qui s'annulent."
Cette école avait l'habitude d'organiser des ateliers entre les différentes classes. Ces activités rythmaient le programme scolaire, mais elles ne peuvent plus être organisées. "Ça, pour eux, c'était important", explique Présence, institutrice. "C'était assez triste quand on a dû les arrêter, parce qu'ils ont des copains dans leur classe, mais aussi dans les autres classes donc ça permettait de les mélanger, de partager d'autres choses."
Code rouge jusqu'aux vacances de Carnaval
Dans le secondaire, les cours à distance continuent, et cela inquiète les élèves et les enseignants. "On a décidé hier avec les acteurs de l'enseignement de mettre en place un groupe de travail pour voir comment est-ce qu'on peut aider", précise Caroline Désir, ministre de l'enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles. "Avec de la remédiation pour mieux lutter contre l'échec scolaire et le décrochage scolaire."
L'application du Code Rouge est prévue jusqu'au 12 février 2021, mais la décision sera réévaluée en fonction de la situation sanitaire.
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