A côté des masques, il y a la question des blouses médicales. L'hôpital de Mont-Godinne a lancé un appel à plus de 500 couturières bénévoles. Sans relâche, elles confectionnent ces blouses de protection. Et l'armée leur vient en aide.
C'est la même valse depuis cinq jours : des mètres et des mètres de tissu arrivent chez Myriam et sa fille, puis quittent la maison en blouse médicale. Toutes les mesures d'hygiène sont respectées. Céline prend les mesures et fait des coupes.
"Nous, on est pas du tout des professionnelles. On est des couturières amateurs, autodidactes. On met une heure quart, quelque chose comme ça, par blouse", raconte Céline.
Pendant ce temps, Myriam pique à la machine. "Je voyais pas très bien ce que je pouvais faire d'autre pour donner un coup main. Je ne sais rien faire au point de vue des soins alors je me suis dit 'utiliser la machine à coudre c'est de l'ordre du possible'", explique-t-elle.
Pour confectionner ces blouses, l'hôpital de Mont-Godinne peut compter sur l'armée qui s'occupe de dispatcher le tissu aux couturières bénévoles dans toute la Wallonie.
"Dans un premier temps on distribue des kits de confection, ces fameuses tenues de protection, et dans un deuxième temps, en fait quarante-huit heures après, on va rechercher les tenues confectionnées", raconte Bruno Smets, colonel - commandant militaire de ma povince de Namur.
Des bénévoles membres du personnel, médical ou non, complètent et emballent ces kits de confection.
"Nous savons que ce qui part vers les couturières doit être safe, comme on dit, et ce qui revient doit aussi être dans un minimum de normes d'hygiène. Les tenues sont d'ailleurs stérilisées avant de partir vers les soignants", témoigne Jacques Gerardy, coordinateur du volontariat au CHU UCL Namur, site de Godinne.
En moyenne, entre 1.200 et 1.500 blouses médicales sont utilisées chaque jour. Ici les couturières bénévoles auront 158 kilomètres de tissu à transformer. "Il faut compter un bon 100.000, 110.000 pièces par rapport aux besoins de l'institution sur les trois sites et les quatre maisons de repos, ça devrait correspondre à environ deux mois de production", indique Jacques Dal, gestionnaire d'approvisionnement au CHU UCL Namur.
Au départ, l'hôpital espérait une quarantaine de couturières bénévoles. Aujourd'hui, elles sont plus de 500 et les propositions affluent encore. Elles aussi ont droit à leurs applaudissements.
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