Selon nos informations exclusives, rapportées par notre journaliste Olivier Pierre, envoyé sur place pour RTLINFO, des incidents ont éclaté hier (mercredi) au centre d'accueil des demandeurs d'asile (Fedasil) situé à Florennes. Une bagarre impliquant entre soixante et quatre-vingt personnes aurait éclaté sur place.
Un important dispositif policier a été déployé hier soir vers 22h30 afin de ramener le calme dans les lieux. Après une accalmie, les tensions ont cependant repris deux ou trois heures plus tard. Pour cette raison, la police fédérale a été appelée en renfort. Les incidents ont provoqué des dégâts matériels principalement. Ce matin, une vingtaine de policiers sont toujours présents. "On ne sait pas trop quels sont les événements déclencheurs, a expliqué le porte-parole de Fedasil, Benoît Mansy. Il n'y aurait pas de lien par rapport aux profils de certaines personnes. Ce pourrait être lié à la promiscuité des personnes au sein du centre par exemple". Le responsable précise que le personnel de Fedasil n'a pas été visé par les événements. "Les centres sont pleins, à Florennes, les 470 places sont occupées. Cela amène des incidents, quelque fois".
Quatre personnes ont été interpellées, deux ont passé la nuit en prison
Quatre personnes, identifiées comme celles ayant provoqué l'émeute, ont été interpellées. Deux d'entre elles ont passé la nuit en prison. Huit autres, considérées comme problématiques, devraient être dispersées ailleurs, afin de préserver le calme dans le centre. Cette décision est à l'étude.
Le Secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration, Theo Francken, s'est personnellement rendu sur les lieux hier soir, en compagnie du gouverneur de la province de Namur. Une réunion de crise a eu lieu avec le directeur du centre.
Francken veut envoyer un signal fort
Les autorités veulent envoyer un signal fort aux perturbateurs: les demandeurs d'asile, présents dans les centres, sont en attente de paix et de sérénité. Ils doivent être en sécurité. "De tels comportements sont inacceptables", a jugé le Secrétaire d'Etat, joint par téléphone par notre rédaction.
Autre décision du Secrétaire d'Etat à l'étude: priver temporairement une vingtaine de réfugiés impliqués dans cette bagarre de leur droit d'accueil (c'est-à-dire être logés, nourris, etc., dans un centre). Ils resteraient cependant des demandeurs d'asile, à savoir que leur demande de reconnaissance en tant que réfugiés serait toujours à l'étude.
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