Cette année, en Belgique, trois nouveaux centres ouvrent leurs portes pour accueillir des demandeurs d'asile. C'est le cas notamment à Jambes en région namuroise. Cette ouverture fait suite à de nombreuses fermetures de centres et d'initiatives locales d'accueil survenues en 2018.
La caserne désaffectée de Jambes accueillera dès ce soir ses premiers demandeurs d'asile. Quinze personnes y seront hébergées. "Nous accueillons les premiers résidents ce soir donc nous préparons les colis pour la literie", explique Bénédicte Brasseur, coordinatrice de la logistique à la Croix-Rouge. "Ce n'est pas la course: on était bien préparés, on est nombreux et on a réparti les rôles. On va encore refaire un tour, un dernier petit nettoyage et s'assurer que les lieux soient accueillants pour ce soir".
"On dépend vraiment des fluctuations des migrations"
Les derniers travaux sont toujours en cours. La cuisine par exemple, sera finalisée dans une dizaine de jours. La Croix-Rouge ne dispose du bâtiment que depuis un mois. L’endroit sera occupé par le centre d’accueil durant un an et demi. Une ouverture pour faire face à l’arrivée de nouveaux demandeurs d’asile en Belgique. "On dépend vraiment des fluctuations des migrations", explique Marie Polard, porte-parole de la Croix-Rouge. "Ce n'est pas forcément prévisible, donc certains mois, le nombre d'arrivées diminue, d'autres, il augmente".
Le nombre de demandes d'asile varie
En janvier, le pays accueillait 18.800 demandeurs d’asile au sein des centres. Près de 1.100 de plus qu’en janvier 2018. Une augmentation, mais rien de comparable aux arrivées plus massives de 2015, qui, pour rappel, ne constituent pas un record en termes d'enregistrement de demandes d'asile en Belgique (selon le centre Myria, il y en a eu 38.990 en 2015, contre 46.855 début des années 2000, en raison de la guerre du Kosovo notamment, ndlr).
L'an dernier, des milliers de places ont été fermées
Le centre d’accueil de Jambes est le troisième à ouvrir cette année. En plus de Mouscron, de Zaventem et de Malines. Ces ouvertures font suite à des fermetures survenues en 2018: plusieurs centres ont fermé leurs portes, et du côté des CPAS, environ 3.600 places en "initiatives locales d'accueil" (ILA) ont fermé sur base volontaire l'an dernier, selon Paris Match.
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