La maladie de la langue bleue est de retour en Wallonie. Elle a été repérée dans cinq exploitations de la province de Luxembourg. Cette maladie n'est pas dangereuse pour l'homme mais va entraîner des problèmes économique. Quelles conséquences cette maladie aura-t-elle pour le éleveurs?
Sur ce marché aux bestiaux ce matin comme chaque vendredi marchands et acheteurs négocient le prix des bovins. Mais en raison de la présence de la maladie de la langue bleue en Belgique,
depuis hier, l’exportation est limitée. "Il faut compter 100 euros de moins par tête aujourd'hui. Minimum! On perd beaucoup d'argent. Énormément. Comme ils ne peuvent pas acheter, ni les Hollandais ni les Italiens n'étaient là", raconte un éleveur.
Le commerce systématique de bovins pour l’élevage est suspendu vers les pays qui ne sont pas touchés par la maladie ou qui sont victimes d’une autre souche. Parmi les principaux pays importateurs concernés par la mesure figurent les Pays-Bas, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni. "On ne sait plus exporter, donc c'est la catastrophe. Surtout parce que c'est le printemps et on vend les bêtes pour la pâture", dit cet éleveur. "Les bêtes vont être vendues en Belgique sans problème mais moins vers l'étranger. On va se retrouver avec un surplus de bêtes dans les semaines qui viennent, ça va faire chuter les prix", expliquait un autre professionnel.
Pour l’agence fédérale pour la sécurité de la chaine alimentaire (AFSCA), impossible d’indiquer quand ces mesures prendront fin. Reste deux possibilités pour les éleveurs : exporter vers les abattoirs ou vacciner leurs bêtes. Mais l’opération prend plusieurs semaines.
En 2017, la Belgique avait exporté plus de 260 000 bovins.
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