Le gérant d'un supermarché de Salzinnes, en région namuroise, est lassé de voir son parking squatté par des riverains, parfois pendant plusieurs jours. Il a décidé d'employer les grands moyens. Depuis deux semaines, il immobilise les voitures avec des blocs de béton et ne les libère que moyennant payement. Une information SudPresse développée par Sébastien Prophète et Ghislain Federspiel.
A l’aide d’un bidon rempli de béton, impossible à déplacer à la main et attaché à une structure métallique, le gérant d’un supermarché de Salzinnes, immobilise des véhicules stationnant sur son parking privé depuis trop longtemps. Actuellement, il utilise quatre dispositifs similaires.
"Si les gens ne veulent pas comprendre la prévention, on est obligé d’être un peu plus sévère", estime Nicolas Bormans, le gérant d’un supermarché. L’objectif est tout simplement de dissuader les automobilistes de se garer s’ils ne sont pas clients. Avant de sévir, le gérant averti le propriétaire à plusieurs reprises et, s’il doit malgré tout placer le bloc de béton, il réclame 30 euros pour le retirer.
Un panneau indique que le parking est réservé aux clients mais le procédé employé est-il légal ?
Selon nos informations, la jurisprudence en la matière ne permet pas de répondre avec certitude à cette question. En deux semaines, deux voitures ont été immobilisées et leurs propriétaires ont payé.
"Quand des personnes restent stationnées pendant 3 à 6 jours sur le parking, il y a une réalité économique qui fait que nous ne pouvons plus le supporter", justifie Nicolas Bormans.
Le propriétaire qui veut contester la mesure en justice a la possibilité d’appeler un huissier pour constater le blocage de sa voiture mais quoiqu’il arrive, s’il ne paye pas, le gérant le garanti, il ne bougera pas le béton.
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