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Les autocaristes occasionnels wallons se disent "en détresse" et manifestent à Namur: ils réclament des mesures urgentes (vidéo)

 
CORONAVIRUS
 

Une cinquantaine d'autocaristes 'occasionnels' wallons ont réclamé des aides proportionnelles pour faire face au coronavirus mercredi devant le parlement wallon. Une délégation a été reçue par le ministre-président wallon Elio Di Rupo(PS) et par le ministre régional de l'Economie, Willy Borsus (MR).

Aucune demande n'avait été faite pour manifester mais la police a néanmoins toléré l'action qui s'est déroulée dans le calme. La dizaine d'autocars est arrivée à Namur sur le coup de 12h00. Le groupe, composé d'une cinquantaine de personnes, s'est ensuite installé devant le parlement wallon jusqu'à 14h30. Une délégation a été reçue au sein du parlement par Elio Di Rupo et Willy Borsus. L'entretien a duré une trentaine de minutes. Les autocaristes 'occasionnels', spécialisés notamment dans le tourisme, demandent une aide proportionnelle à leur perte de chiffre d'affaires dès maintenant.

"Tourisme en détresse. Qui vous conduira en vacances à l'avenir ? Et à quel prix ? ", pouvait-on lire sur une banderole affichée dans la capitale wallonne. "Nous avons été écoutés et ils ont compris qu'il faut bien différencier tourisme, transport scolaire et TEC", a expliqué Philippe Donche, patron de Leader Tourisme et porte-parole du groupement d'autocaristes, à l'issue de la rencontre avec le gouvernement. "Pour ma part, j'ai eu 28.000 euros d'aide depuis le début de la crise. Cela ne couvre que mes traites pour un mois, sachant qu'un autocar coûte de 300.000 à 550.000 euros. Il faut donc tenir compte de notre perte réelle de chiffre d'affaires dès maintenant. C'est à cette condition que nous pourrons nous en sortir", a-t-il ajouté. Le groupement a aussi pointé les aides qui ont été accordées à certaines sociétés du secteur des autocars qui, selon eux, n'étaient pas réellement dans le besoin.

De même, refinancer leur prêt via un nouveau prêt avec garantie Covid n'est pas une solution à leurs yeux. "On compte en Wallonie 60 à 70 autocaristes 'occasionnels' qui représentent 800 véhicules et un peu plus de 1.000 emplois", a encore précisé Philippe Donche. "Or, notre saison 2021 qui s'étale de février à juillet est déjà enterrée et nous n'avons aucune perspective d'avenir", a-t-il conclu.


 

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