La fermeture du secteur Horeca pour un mois a aussi un impact sur les brasseurs. Les commandes de bières sont presqu'à l'arrêt et la production est très réduite. Cela a évidemment une conséquence sur les chiffres d'affaire dans le secteur.
À la Brasserie Bertinchamps, située à Gembloux, des centaines de fûts sont impossible à vendre. Les ventes dans l'Horeca représentent pour cette brasserie un cinquième de la production… Une production qui est réduite. "Avant, on tournait presque 7 jours sur 7, même le week-end, confie Marc-Edouard Humblet, de la Brasserie Bertinchamps. Aujourd'hui, on est dimanche, la ligne est à l'arrêt. On va produire un petit peu demain, mais moins que ce qu'on avait prévu, c'est sûr."
Il y a également le problème de l'exportation. Dans les brasseries belges, elle représente 70% de la production. "Notre plus gros marché, c'est la Chine, où on vend presque 30% de notre production annuelle, avec l'Italie, la France. On était présent uniquement dans les cafés et restaurants en France, donc c'est aussi à l'arrêt. Tout s'arrête du jour au lendemain." La conséquence, c'est une diminution du chiffre d'affaires de 40%.
"Une explosion de nos ventes en distribution"
Dans la Brasserie de La Houppe, située à Namur, l'impact est plus limité. On prévoit tout de même 15% de pertes, surtout sur les fûts. "Evidemment, les fûts, c'est vraiment destiné principalement à l'événementiel et à des gros cafés, parfois restaurants, explique François Collard, cofondateur de la Brasserie de La Houppe. Et là, le fût est en chute libre depuis le mois de mars. Mais ce n'est pas le seul canal qui permet de vendre nos bières. On a vraiment vu une vraie explosion de nos ventes en distribution depuis quelques mois, donc ça compense les baisses que l'on peut faire au niveau de l'horeca ou de l'événementiel."
L'an dernier, les quelque 300 brasseries du pays ont produit 2,5 milliards de litres de bière. Un chiffre qui sera inévitablement plus bas cette année.
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