Dimanche dernier, les intempéries ont littéralement soufflé deux fermes de Hastière, en province de Namur, elles ont causé d'immenses dégâts en à peine quelques secondes. Des spécialistes sont à présent certains qu’il s’agissait d'une tornade. Si c'est reconnu officiellement cela facilitera les indemnisations. Sébastien Prophète et Benjamin Vankelst ont rencontré des courtiers en assurances et des victimes pour le RTLinfo 19H.
En province de Namur, ce qui pourrait bien être une tornade a parcouru, dimanche, entre dix et 20 kilomètres avec des vents qui auraient atteint la vitesse de 280 km par heure. Dans une capitainerie d’un port de plaisance, victime de son passage, le chef des travaux de la commune évalue le montant du préjudice. L’assurance va intervenir. "Je pense une vingtaine de milliers d’euros. Le matériel électrique, les bâtiments, le chalet. Le dossier est déjà engagé chez Ethias. Ils attendent nos devis, nos factures etc", détaille Charlie Corda, responsable du service Travaux de la commune d’Hastière, au micro de Sébastien Prophète pour le RTLinfo 19H.
L'IRM va-t-il confirmer qu'il s'agissait d'une tornade?
Le principal propriétaire d’une des fermes dévastées sera indemnisé. Pour ceux qui ne sont pas assurés et pour les frais non couverts par l’assurance incendie, le fonds des calamités pourrait intervenir. Si les communes le sollicitent, l’Institut Royal Météorologique devra confirmer les affirmations d’un collectif de passionnés : il s’agissait bien dimanche d’une tornade. "Certaines personnes qui n’auraient pas cette garantie catastrophes naturelles dans le cadre de son contrat d’assurance incendie peut encore se tourner vers le fonds des calamités", explique Hugues Berger, courtier en assurances, face à la caméra de Benjamin Vankelst.
Et si votre toiture s'est envolée et a endommagée la maison des voisins?
Autre particularité soulevée par cette tornade : si par exemple les tuiles de ce toit ont endommagé la maison du voisin, la propriétaire de la toiture ne sera pas tenue responsable. "On a décidé ou il est convenu qu’au-delà d’une certaine vitesse de vent, la responsabilité est exonérée. Quand on parle de 300 km/h, on ne peut pas invoquer une responsabilité à quiconque", affirme Paul Boonen, courtier en assurances.
Plusieurs dizaines de victimes de ce dimanche se sont manifestées auprès de leurs assureurs. Les habitants qui veulent l’aide du fonds des calamités ont encore une dizaine de jours pour se manifester auprès de leur commune.
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