Quand les consommateurs sont inquiets par rapport à la qualité des aliments, ils se tournent souvent vers le bio. Les producteurs bio ne veulent pas se réjouir de la crise mais ils espèrent qu’elle fera changer les mentalités. Reportage, à Walcourt.
D’un élevage bio situé à Walcourt sortent chaque jour 11.000 œufs produits par 12.000 poules pondeuses.
Des contrôles inopinés de l'Afsca
Son responsable en est convaincu, une crise sanitaire ne pourrait pas survenir dans son secteur d’activité. "En principe, certainement pas, puisque le bio n’utilise aucun produit chimique", rappelle Eric Bedoret, responsable du poulailler. "Ce matin par exemple, on a eu un contrôle inopiné de l’Afsca qui est venu chercher 18 œufs pour voir s’ils sont conformes à la technologie et au cahier des charges bio."
Diminuer l'invasion avec une méthode particulière
Pour lutter contre le fameux pou rouge, l’exploitant explique notamment qu’il vide bâtiments et espaces en plein air durant une période plus longue qu’en méthode conventionnelle. "Cela permet de diminuer l’invasion, puisque s’il n’y a plus de poules, forcément, le pou ne peut plus se nourrir", explique Laurent, responsable technique du poulailler. "Du coup, sa population va s’arrêter, elle va mourir. Cela permet de diminuer en partie l’invasion des poules s’il y en a une".
Une affiche qui rassure les consommateurs
Le poulailler alimente des magasins, restaurants, traiteurs, et les particuliers grâce à un distributeur. Depuis quelques jours, une affiche rassure les amateurs : l’éleveur n’utilise pas le controversé friponil.
Une conscientisation
"Par rapport au bio, peut-être qu’il y aura une petite conscientisation des gens vis-à-vis d’une nourriture plus saine, mais je ne pense pas que cela va créer un grand rush vers le bio", pense Eric.
Loin de se réjouir de cette crise, l’éleveur bio a surtout le sentiment que les responsables des poulaillers concernés ont été piégés, ne sachant pas qu’ils utilisaient le produit incriminé.
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