La cour d'assises de Namur a entamé lundi le procès de Linda Weber, poursuivie pour avoir tué son mari Richard Piron de 7 balles le 1er mai 2019 à leur domicile de la rue Taravisée à Sorinnes (Dinant).
La session d'assises a débuté avec la lecture de l'acte d'accusation par l'avocat général Audrey Seminara. Le jour des faits, une dispute a éclaté entre les deux époux, qui avaient bu. Richard Piron insulte sa femme, puis la pousse et elle se blesse. Celle-ci charge un revolver Rhom, modèle RG190, de calibre 22, une arme non déclarée. Elle vide son chargeur puis recharge son arme et tire une nouvelle fois sur Piron. Comme le confirmera l'autopsie, Richard Piron est décédé d'une hémorragie interne massive, souffrant de perforations multiples des gros vaisseaux, notamment de l'aorte, touchée deux fois, et de la veine pulmonaire. Des divers témoins entendus dans le cadre de l'enquête, on apprend que les menaces et insultes étaient le lot quotidien de Linda Weber, qui recevait aussi fréquemment des coups de pied ou de poing. De l'expertise psychiatrique et psychologique réalisée, il apparaît que Linda Weber, née en 1965 à Evelette, était responsable de ses actes au moment des faits. Celle-ci présente une personnalité forte, parfois imprévisible. Les relations avec les autres semblent compliquées. L'accusée présente également un fond anxieux et souffrait d'une dépression majeure au moment des faits, s'accompagnant de troubles du sommeil et d'idées suicidaires.
Les experts estiment que le risque de récidive est inexistant dans son chef, le drame étant lié au contexte de sa vie avec M. Piron. Me Gruslin, conseil de l'accusée, s'est ensuite adressé aux jurés. "Vous devrez arriver à comprendre comment elle en est arrivée à tuer son mari, le seul amour de sa vie. Elle regrette chaque jour et ne représente aujourd'hui plus aucun danger pour la société. Elle est libre depuis presqu'un an et a pourtant fait l'objet d'une prise de corps et elle est détenue à la prison de Marche, en isolement, depuis lundi dernier."
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