Un soulagement, provisoire, pour 17 familles qui avaient faits un crédit pour payer l'installation de panneaux photovoltaïques. Ces panneaux n'ont jamais été placés, la société ayant fait faillite. La justice de paix de Gembloux a estimé que c'était à la banque qui a octroyé les crédits de rembourser les paiements. La banque va toutefois faire appel.
En 2012, Martine et Christian décident d’installer des panneaux photovoltaïques sur leur maison à Yvoir (province de Namur). À l’époque, le vendeur s’engage à leur verser une mensualité en contrepartie des certificats verts. Après avoir emprunté de l’argent pour payer l’entreprise, les mois passent, le couple s’inquiète et contacte le patron "Je ai demandé au patron quand est-ce que la marchandise arrivait ? On avait payé. Il m’a dit que ça allait arriver", indique Christian au micro du RTLinfo 19 heures. Quelques semaines plus tard, la société fait faillite. Au total, Martine et Christian doivent rembourser 46 000 euros avec les intérêts, soit 553 euros par mois, pour des panneaux qu’ils ne recevront jamais. "Les fins de mois pour nous ne sont pas toujours faciles. Les vacances pour nous, c’est terminé. Nous avions deux voitures, on a dû en racheter une petite", lâche Martine.
17 ménages, décident alors de se mobiliser contre ‘Record’ avec comme base la loi sur le crédit à la consommation. Vasilios Bousis, avocat des 17 ménages 'sans panneaux': "La justice de paix de Gembloux s’est prononcée en faveur de mes clients. C’est un énorme soulagement pour eux. On peut le comprendre, ils se sont battus durant des années pour être entendus." De son côté Record bank qui depuis lors a fusionné avec ING annonce qu’elle compte faire appel: "Record n’est pas insensible à la situation malheureuse des acheteurs de panneaux photovoltaïques lésés par la faillite du vendeur, mais ne peut en être tenue pour responsable", a fait savoir Joëlle Neeb, porte-parole d’ING. Le couple pourrait encore devoir attendre plus d’un an avant d’obtenir une réponse définitive.
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