L'association Animaux en Péril a été sollicitée jeudi pour la prise en charge de 213 lapins et 28 cobayes dans la région namuroise, annonce-t-elle dimanche par voie de communiqué. Pour accueillir une telle quantité d'animaux, de nombreux refuges ont prêté main-forte : Au Bonheur Animal, Help Animals, Le Rêve d'Aby, The Lucky Stars, Silence Animal, Tabula Rasa, La Vallée des Animaux, EquiRêve, Animal sans Toit et Het Konijnenhof.
Les animaux étaient détenus dans un élevage illégal et destinés à la vente, précise Animaux en Péril, sans divulguer le lieu exact de la saisie. Sur son compte Facebook, l'association révèle que les animaux vivaient tous enfermés dans des cages et ne disposaient pas, au moment de la saisie, d'eau, de nourriture ou de soins. "De nombreuses lapines sont disposées dans des cages où elles n’ont que pour fonction de mettre au monde des lapereaux qui seront élevés et vendus, probablement sur les marchés et en animalerie comme lapins de compagnie", peut-on également lire.
Dès leur arrivée dans les refuges, les animaux ont été examinés par les vétérinaires. Les lapins et cobayes sont infestés de parasites internes, ont les griffes très longues et souffrent de déshydratation. Un traitement sera mis en place rapidement. Animaux en Péril affirme que la personne en charge du lieu avait fragilisé la santé des animaux "en réalisant différents croisements, pour obtenir des couleurs originales et attrayantes". "Les soigneurs professionnels découvrent des lapins aux malocclusions dentaires graves, des animaux amaigris et faibles. Ces pathologies sont typiques des élevages de lapins de compagnie."
N'achetez pas d'animaux et privilégiez les adoptions en refuge
Animaux en Péril a souhaité sensibiliser à l'adoption d'animaux. L'association écrit : "n’achetez pas d’animaux et privilégiez les adoptions en refuge. Acheter un lapin en animalerie ou sur un marché revient à cautionner ces élevages de masses qui abusent d’êtres vivants".
Un dossier a été ouvert au parquet et un procès-verbal pour maltraitance a été dressé. "Si le Parquet décide de prendre la main dans cette affaire, il pourra renvoyer le propriétaire devant le tribunal correctionnel. Celui-ci risque entre 10 et 15 ans de prison et une amende pouvant s’élever à 1 million d’euros. Si le Parquet ne poursuit pas, la main reviendra alors au fonctionnaire sanctionnateur qui pourra infliger une amende pouvant aller jusqu’à 100.000 euros, mais également un retrait de permis de détention d’animaux", peut-on enfin lire sur la page Facebook d'Animaux en Péril.
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