Lorsque nous retrouvons Joseph Cassart dans son établissement, il nous explique son projet. "Il y aura une disposition des tables avec 10 à 15 personnes maximum. Avec une cuisine ouverte où je cuisinera directement devant le client", nous montre-t-il.
Mais ça, ce sera lorsque l'horeca pourra rouvrir. En attendant, le jeune homme de 23 ans mise sur les plats à emporter. "D'un côté c'est pas plus mal parce que je peux me concentrer sur les assiettes, sur la qualité dans les produits. C'est un démarrage en douceur. Je ne suis pas largué directement dans le vif du sujet", confie Joseph.
Un bon démarrage
Sa volonté, c'est de travailler avec des produits de saison et locaux. Au menu de ce samedi: de la truite en entrée, de la volaille basse température en plat, et une tartelette citron meringué en dessert.
Pour ses trois premiers jours d’ouverture, Joseph comptabilise déjà 80 commandes. "On ne s'y attendait pas du tout. On a bloqué les commandes pour vraiment se focaliser sur la qualité et pour ne pas se perdre", explique-t-il.
Beaucoup de gens ne comprennent pas
C’est donc un succès. Mais le pari est osé pour ce jeune de 23 ans. Ouvrir un restaurant en pleine crise de l’horeca… c’est audacieux. "C'est osé. Beaucoup de gens ne comprennent pas. Après, moi je pars du principe qu'il ne faut pas s'arrêter, continuer à avoir vraiment des idées et apporter de nouvelles choses. Ce n'est pas parce que le monde tourne un peu au ralenti qu'il faut tout stopper quoi", confie le restaurateur.
Si on doit aider, c'est maintenant
Le pari a visiblement plu à de nombreux clients namurois. Plusieurs ont décidé de le soutenir dès le début. "23 ans, nouveau commerce, il faut aider! C'est le moment. Si on doit aider, c'est maintenant", régit un client. "Je pense qu'il faut encourager ces gens-là. Il faut les encourager, parce qu'ils ont ce courage de cuisiner malgré tout", nous dit une dame.
Son audace motive ses concurrents
Et dans la rue du restaurant, où de nombreux autres établissements sont déjà établis, les retours sont aussi positifs chez les confrères. "Ça nous remotive également de voir que malgré tout, il y a encore des gens qui s'intéressent à ça. Il y a encore des gens qui veulent en faire leur vie et leur métier. Il faut s'intéresser à ceux qui ouvrent également, et pas uniquement parler de faillites et de misère", déclare Manuel Garcia, un restaurateur du quartier.
Reste à voir quand Joseph pourra concrétiser son projet et accueillir ses premiers clients à table.
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