Des tensions se sont fait ressentir mercredi soir au centre d'accueil pour demandeurs d'asile de Couvin. Plusieurs réfugiés se sont rebellés et la police a dû intervenir. Les réfugiés protestent contre leurs conditions d'hébergement sur place.
L’incident s’est déroulé mercredi soir à l’intérieur de l’ancien pensionnat de Couvin, transformé en centre d’accueil, lors d’une réunion, où l’on devait aborder le paiement des allocations allouées aux réfugiés. Le ton est monté entre certains migrants et la direction et la police a rapidement été appelée sur les lieux. "Les meneurs ont sous-entendu que le directeur volait les résidents et ont voulu sensibiliser les autres résidents à s’allier avec eux contre le directeur, ce qui a créé une certaine tension au sein du centre", a expliqué Virginie Wuilmart, chef de corps de la zone de police des Trois Vallées, au micro de Julien Crête pour le RTLinfo 13H.
Dénoncer des problèmes d’hygiène et de nourriture
Il y a quelques jours déjà, une vingtaine de réfugiés avaient manifesté dans le calme pour dénoncer des problèmes d’hygiène et de nourriture. Pour la chef de corps de la zone, tout semble actuellement se mettre en place. "Le centre a directement été amené à accueillir un grand nombre de résidents et le centre n’était peut-être pas tout à fait près, ce qui fait qu’il y a un délai de mise en route qui fait que certains problèmes sont là, mais le directeur en place fait tout pour pouvoir les régler petite à petit", a-t-elle avancé.
"La vie en collectivité mène à des tensions, mène inévitablement à des désaccords sur l’organisation"
Pour Fedasil, cet incident est qualifié de mineur. Depuis le début de l’année, on en compterait une trentaine. À Couvin, 250 personnes sont réunies dans les bâtiments et cette situation peut se révéler parfois délicate. "On est dans un contexte où nos centres sont occupés à 100% avec des personnes qui sont en attente d’une procédure, qui sont peut-être en attente de droits supérieurs à ce que nous sommes en mesure de leur donner, qui attendent une autre qualité d’accueil peut-être que celle qui leur est offerte. La vie en collectivité mène à des tensions, mène inévitablement à des désaccords sur l’organisation", a expliqué Hervé Rigot, directeur opérationnel de Fedasil.
Dans les prochains jours, de nouvelles réunions seront organisées pour évaluer les conditions d’accueil et ramener le calme dans l’institution.
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