Le nouveau projet de palais de justice de Namur est devenu réalité ce mardi avec le lancement officiel du chantier. Le bâtiment moderne regroupera 14 salles d'audience, dont une Cour d'assises. Il devrait être opérationnel en 2023.
Le premier coup de tractopelle du chantier du futur Palais de justice de Namur a été donné mardi par Koen Geens (CD&V), ministre fédéral de la Justice chargé de la Régie des bâtiments. Son homologue du Budget, David Clarinval (MR), était également présent. L'événement était attendu depuis 15 ans par la justice namuroise, dont l'actuel palais est dans un état de délabrement avancé.
Le complexe de 36.000 mètres carrés prendra place sur le site des "Casernes Léopold". Le marché a été attribué le 8 juillet à la société AG Real Estate. La construction de l'ouvrage devrait prendre 36 mois, pour une mise à disposition fin 2023. Un contrat d'occupation de 18 ans avec option d'achat sera alors signé par la Régie des bâtiments, moyennant un loyer annuel de 6,5 millions d'euros.
14 salles d'audience sur cinq étages
Construit sur un site de près de quatre hectares, le complexe éco-responsable comportera cinq étages et 14 salles d'audience. Il accueillera une cour d'assises, le tribunal de première instance, le parquet du procureur du Roi, le parquet de la jeunesse, le parquet de police, le tribunal et la cour du travail, l'auditorat du travail, le tribunal de l'entreprise, la justice de paix, ainsi que le barreau et le nouveau service DAB (Direction de la sécurisation) de la police fédérale. Par ailleurs, il hébergera le volet pénal de la division dinantaise de l'arrondissement judiciaire de Namur.
"C'est un grand jour pour la justice namuroise", a déclaré Koen Geens. "Lancer la construction d'un bâtiment, c'est laisser une marque et je suis heureux d'y avoir contribué. Aujourd'hui, nous allons aussi inaugurer le chantier de la nouvelle prison de Termonde et je pense que c'est important pour le pays que les départements régaliens aient une infrastructure adaptée à l'air du temps", a-t-il ajouté, alors qu'il vient d'annoncer qu'il ne serait plus ministre dans le prochain gouvernement. "Dans ce projet, le Palais de justice de Namur s'intègrera parfaitement dans la nouvelle dynamique d'un quartier mêlant logements, commerces, bibliothèque et autres services. C'est une façon de donner un visage plus humain à la justice", a pointé M. Geens.
"Nous allons passer du Moyen Âge au 21e siècle"
"Je suis arrivé à Namur en 1999 et, déjà à l'époque, on disait qu'il était urgent d'avoir un nouveau palais", a rappelé tout sourire Vincent Macq, le procureur du Roi de Namur. "Depuis 2005, le dossier était sur les rails, disait-on. Malheureusement, l'élément déclencheur a finalement été la fermeture de l'actuel palais pendant plusieurs mois en 2018, en raison du danger (que l'infrastructure représentait) pour ses occupants." "Nous allons passer du Moyen Âge au 21e siècle", s'est réjoui le procureur du Roi. "J'ai aussi une pensée pour les autres palais du pays qui sont en grande difficulté. J'ose espérer que la dynamique que l'on a réussi à mettre en place pour Namur pourra également l'être ailleurs", a-t-il ajouté.
"Notre volonté est plus que jamais de marcher aux côtés des pouvoirs publics afin de redessiner ensemble la ville de demain pour répondre aux besoins de ses occupants", a pour sa part commenté Serge Fautré, CEO d'AG Real Estate.
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