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Procès à Namur: Marie-Claire est décédée lors d’une séance masochiste qui a mal tourné

Procès à Namur: Marie-Claire est décédée lors d’une séance masochiste qui a mal tourné
(c) Belga Image
 
 

La cour d'assises de Namur a entamé lundi le procès de Lonnie Meunier, un trentenaire originaire de la région de Chiny qui doit répondre du meurtre de Marie-Claire Wauthier, commis à Gembloux le 3 juin 2017.

Le procès a débuté par la lecture de l'acte d'accusation d'une septantaine de pages, par l'avocat général Goblet. Le jour des faits à 08h30, un incendie est signalé dans un appartement de la rue Gustave Docq à Gembloux. Malgré les épaisses fumées, les secours pénètrent rapidement dans le logis pour y découvrir le corps de Marie-Claire Wauthier, 60 ans. Calcinée, celle-ci est nue et attachée à trois extrémités du lit. Un essuie est noué autour de son cou. Si aucune trace de coup n'est retrouvée sur le corps de la victime, sa bouche, dans laquelle on retrouvera par la suite une petite culotte, est bâillonnée avec un morceau de tissu.

Un emploi fictif comme prétexte pour approcher la victime

Les caméras de surveillance de l'immeuble permettent de déterminer que cette nuit-là, un homme est entré dans le bâtiment à 05h54. On y observe une Dacia Logan passer devant le bâtiment quelques minutes après la sortie de Lonnie Meunier, juste après 08h00. Celui-ci sera rapidement interpellé près de Chiny. Interrogé dans la foulée, M. Meunier avoue avoir rencontré Mme Wauthier sur le site "Qui cherche trouve", dans la section "Jobs", où la Gembloutoise avait placé une annonce de "secrétaire particulière". En fin de préavis, celle-ci est aux abois financièrement et cherche à s'en sortir. L'accusé se fait passer pour un homme d'affaires fortuné qui cherche une secrétaire pour embaucher des escort girls. Entre le 31 mai et le jour du drame, les deux protagonistes échangent 197 mails. L'homme propose une rencontre dans le cadre de l'emploi fictif (une voiture de société, un salaire de 5.000 euros) qu'il fait miroiter à sa future victime.  

La situation dégénère

Plusieurs scènes de sexe ont eu lieu entre 06h00 et 08h00 dans l'appartement gembloutois. Lors de la dernière, l'accusé explique que la victime lui aurait demandé de lui attacher les poignets aux chevilles alors qu'elle se trouvait à genoux. Un lien partant de son cou la relie au pied du lit. Selon la version de Lonnie Meunier, Marie-Claire Wauthier aurait mis sa petite culotte en bouche avant d'être attachée et demandé à être bâillonnée. Après un orgasme, celle-ci se serait mise à convulser. M. Meunier aurait paniqué mais ne serait pas parvenu à défaire les nœuds. Il aurait couru dans la cuisine chercher un couteau mais à son retour sa partenaire serait décédée, étouffée par sa petite culotte et par le lien qui s'était resserré autour de son cou alors qu'elle se débattait. Pris de panique, l'accusé aurait maladroitement voulu faire croire à un vol qui a mal tourné, en mettant le feu au lit au moyen d'une bougie et en dérobant une carte de banque avant de prendre la fuite.


 

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