Le pacte énergétique comprend la fin des chaudières au mazout à partir de 2035. Est-ce vraiment réaliste? Actuellement, ce moyen de chauffage est encore très utilisé, notamment dans les zones rurales qui ne sont pas connectées au gaz. Reportage dans le RTLinfo13H à Mozet, près de Gèsves en province de Namur.
Mozet, c'est un petit village de 658 habitants qui, en cette période, sollicitent leur chaudière. Pour économiser de l'énergie, Sylver d'Hooge, un habitant du coin, a l'intention de remplacer la sienne l'année prochaine. Mais voilà, pour Sylver d'Hooge, le choix n'est pas simple: "J'aime autant rester au mazout, parce que déjà il n'y a pas de gaz de ville et pour installer le gaz ici, cela va leur coûter les yeux de la tête", confie-t-il à notre journaliste.
Comme bon nombre de localités de Wallonie, Mozet n'est pas raccordé au gaz. Pour le conseiller en Energie de la commune, Marcel Haulot, il est difficile d'imaginer qu'un jour le gaz parvienne jusqu'ici. D'autant que le village est construit sur de la roche.
"On pourrait imaginer une chaudière centralisée, une chaudière au bois. Comme c'est un petit village, on pourrait raccorder l'ensemble des bâtiments à un réseau de chaleur, mais le problème des conduites à mettre dans la roche, reste le même. Si on devait supprimer les chaudières au mazout, pour Mozet, ce serait un réel problème", imagine-t-il.
Le conseiller en énergie met de côté l'option de la pompe à chaleur, plutôt réservée aux nouvelles constructions. Mozet compte de nombreuses anciennes maisons, pas toujours faciles à chauffer.
"Les personnes qui payent leur facture de mazout et, souhaitent la réduire, préfèrent bien isoler leur bâtiment, mais de là à supprimer complètement la consommation de mazout, qui ferait qu'on n'ait plus besoin de mazout pour se chauffer, là il y a encore un pas à faire", reconnait l'élu communal.
Le pacte énergétique ne précise pas encore si la vente de chaudière à mazout sera interdite en 2035 ou si des incitants financiers permettront d'atteindre les objectifs fixés. Pour réduire la consommation d'énergie, le pacte prévoit d'accélérer la rénovation des bâtiments, notamment en réduisant la TVA.
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