Le meurtre de Wivinne Marion a choqué les Namurois il y a tout juste un an. Le 1er novembre 2018, cette médecin, en plein jogging, était tuée par un inconnu. Il l’avait ensuite enfermée dans le coffre de sa voiture, avant de la couler dans la Sambre. Un an après, sa mère témoigne pour la première fois devant une caméra. Chaque jour, elle repense à ce drame.
"C'est une tristesse indélébile. C'est abominable de perdre sa fille dans des conditions comme ça", a confié la maman de Wivinne Marion à notre micro.
Chaque jour, Danielle repense à ces images. Une voiture repêchée dans la Sambre. Le corps sa fille ainée à l’intérieur. Et une journée, gravée dans sa mémoire.
"François, le mari, me téléphone pour me demander si Wivinne est chez moi parce qu'elle était partie faire son jogging et n'était pas encore rentrée. Je lui ai répondu "non pourquoi?" et il m'a répondu de ne pas me tracasser. J'ai alors eu un sentiment que quelque chose lui était arrivé", raconte-t-elle.
Toute leur vie, ils chercheront leur maman
Danielle n’a pas été aux reconstitutions. Mais chaque jour, elle s’imagine les 7 minutes d’agression, où sa fille a perdu la vie.
"Je revois ce qu'elle a vécu dans le coffre. Elle a dû crier et le supplier. Si je ne suis pas occupée ou qu'il n'y a pas quelqu'un autour de moi, je pense à elle tout le temps. C'est affreux", ajoute-t-elle.
Affreux également, pour le mari de Wivinne Marion et ses 2 enfants.
"Toute leur vie, ils chercheront leur maman. C'est quelque chose de dramatique. Ils parlent de leur maman de façon très paisible. Il n'y a pas de révolte", explique-t-elle.
Pas de révolte envers le suspect Xavier Van Dam, qui n’explique toujours pas son geste. Il dit avoir un trou noir. Mais ce n’est pas une excuse pour la maman de la victime.
"Retirer une vie gratuitement, c'est abominable", conclut-elle.
Aujourd’hui, Danielle appelle les joggeuses à faire attention, et à éviter de courir seules.
De son côté, après le procès, elle souhaiterait s’investir dans l’aide aux victimes de féminicide.
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