L’enquête concernant la mort d’un étudiant français entre la ville de Beauraing et le village de Vencimont, en province de Namur, se poursuit. Le jeune homme est décédé dans la nuit de vendredi à samedi alors qu’il passait un week-end avec ses amis pour un baptême étudiant. Il aurait été heurté par une voiture en étant en état d’ébriété. Le parquet de Namur et la police locale admettent qu’il reste de nombreuses zones d’ombre, à commencer par les causes exactes du décès.
En effet, l’étudiant a été ramené près de son logement la veille au soir, mais il reste impossible de dire si oui ou non le jeune homme est ressorti par la suite. "Un médecin légiste a été désigné. On espère qu’on pourra déterminer s’il a été heurté par un véhicule ou par plusieurs et si c’est bien la cause du décès. On est au début de l’enquête", explique Charlotte Fosseur, procureure de division à Namur. Le parquet affirme cependant qu’il a bel et bien été percuté.
Sur la nationale, les passants peuvent encore constater des traces de sang sur une centaine de mètres. Un conducteur suspecté d’être le meurtrier avait été arrêté par la police. Il a été remis en liberté mercredi.
Les policiers des zones de Gedinnes et Beauraing redoublent de vigilance pour assurer la sécurité des nombreux étudiants français et belges qui viennent faire la fête à la frontière. "On essaye de collecter un maximum d’informations sur ces fêtes estudiantines. Dès qu’on est au courant, on oriente les patrouilles pour voir ce qu’il se passe. On était déjà attentif, mais on le sera encore plus", assure un des policiers de ces zones. Ils devront être sur le qui-vive dès ce week-end : un groupe d’étudiants français vient faire la fête quelques jours dans le même village, où le drame s'est déroulé, à Vencimont.
208 étudiants venus de 16 universités avaient participé à ce baptême estudiantin le week-end passé. "Je souhaite interroger avant toute chose le fait qu'un week-end d'intégration (baptême estudiantin, ndlr) ait été organisé à l'étranger", a déclaré la ministre française de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal. En octobre dernier, elle avait fait signer une charte relative à l'organisation des événements festifs aux universités et associations étudiantes. Les organisateurs devaient y renseigner leur programme, leur budget, les "risques accidentels liés au lieu" et la quantité d'alcool prévue. Cette charte n'a toutefois pas de caractère d'obligation légale mais la ministre française a évoqué la possibilité d'un "choix volontaire" pour "se soustraire à ce que demande la charte". L'enquête belge n'a pas pour objectif de déterminer si les étudiants sont venus en Belgique pour éviter la "charte" française.
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