A Auvelais, la présence de fouines pose problème. Tout un quartier est littéralement envahi par ces animaux qui s'attaquent, notamment, aux câbles des voitures garées à l'extérieur. Des dizaines de véhicules y ont déjà été endommagés.
Daniel est excédé. En un an et demi, il a dû faire réparer ses deux dernières voitures à huit reprises. A l’origine de ses soucis, à chaque fois, des fouines.
"Je me suis retrouvé un jour sans ABS et sans freins. Si j’allais jusqu’au bout du quartier, je n’aurais pas pu freiner. Si je rentre dans quelqu’un, qui est en tort ? C’est grave que la DNF ne prenne pas cette situation au sérieux", fustige-t-il.
Câbles, durite, isolation de capot… les petits mammifères en raffolent à cause de l’huile ou de la farine de poisson qu’ils contiennent. Les sprays ou autres appareils à ultrasons n’offrent pas de garantie absolue. Au fil du temps, la facture augmente.
"Cela m’a coûté 500 euros. C’est encore raisonnable par rapport à d’autres, qui ont déjà déboursé jusqu’à 1.600 euros", souligne Daniel.
200 familles concernées
Rien que dans sa rue, près de 35 véhicules ont été touchés pour un montant évalué à 15.000 euros. Au total, c’est tout un quartier et près de 200 familles qui sont concernées. Les fouines viendraient des régions boisées situées à proximité. La commune renvoie vers la région wallonne, mais à tout de même décidé de donner un coup de main aux riverains.
"Nous avons reçu ces citoyens pour les accompagner dans leurs démarches auprès de la DNF, dans la rédaction du document et pour les mettre en contact avec les bonnes personnes", explique Olivier Bordon, le 1er échevin à Sambreville. "Apparemment, aucun permis n’aurait été octroyé jusqu’à présent."
Obtenir une autorisation de destruction
Car pour régler le problème, il faut obtenir une autorisation de destruction. Or la Division Forêt et Nature de la Région wallonne affirme n’avoir reçu aucune demande. Il faudra ensuite supprimer les animaux en faisant appel à un chasseur ou une entreprise privée.
"Dans un premier temps, ce sera entre 2.000 et 2.500 euros à charges des riverains, qui n’ont rien demandé", confie Daniel. Soit une quinzaine d’euros par ménage sinistré.
Les habitants ont pu faire part de leurs sentiments à l’échevin lors d’une nouvelle réunion qui s’est tenue en fin de semaine.
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