Une femme de ménage soupçonnée d'avoir escroqué un client: "Il était éperdument amoureux"

Le Tribunal correctionnel de Namur vient de rendre son verdict dans une affaire de manipulation, faux et usage de faux et escroquerie.

Le tribunal correctionnel de Namur a octroyé une suspension simple du prononcé pour cinq ans à Marie-Françoise, poursuivie pour faux et usage de faux et escroquerie pour des montants avoisinants les 2.000 euros au détriment de René (92 ans). La citation visait également des montants de 3.800 euros qui auraient été versés sous la manipulation par le nonagénaire.

Marie-Françoise, qui était la femme de ménage de René pendant plusieurs années, a également vécu une histoire d'amour avec lui. Ce dernier lui laissait de temps en temps utiliser sa carte bancaire avec laquelle Marie-Françoise a fait plusieurs achats pour quelques milliers d'euros.      

Suspension simple du prononcé

Lors de l'audience, la prévenue avait contesté les faits même si elle ne niait pas avoir fait ces achats. "J'ai effectivement fait quelques achats sur Amazon, mais je lui ai remboursés aussitôt", avait-elle expliqué. "On parle de 356 euros", avait alors précisé son avocat en sollicitant la suspension simple du prononcé. Le reste aurait servi à payer un billet d'avion pour Hambourg ainsi que les rémunérations pour le travail fourni en tant que femme de ménage.      

La fille de René qui s'était constituée partie civile avait pour sa part évoqué une manipulation sentimentale, "il était éperdument amoureux", avait souligné son avocat.      

Pour rendre son verdict, le tribunal n'a pas jugé nécessaire de retenir la prévention d'escroquerie et a octroyé la suspension simple du prononcé pour une durée de cinq ans.