Après une dernière grande manifestation ce jeudi, le jeune homme de Profondeville propose que chaque jeudi soit consacré à des débats dans chaque école. Avec les professeurs qui aideraient à évaluer la faisabilité des mesures imaginées. À l'issue de tous ces débats, une liste de propositions seraient remises au monde politique le 1er mai.
Les marches de citoyens réclamant des mesures afin de lutter contre le réchauffement climatique se succèdent en Belgique. Dimanche dernier, ils étaient 70.000 à braver le froid et la pluie pour réclamer du changement. Le mouvement, similaire dans son impulsion citoyenne à celui des gilets jaunes, devrait-il se structurer et se matérialiser sous la forme de lieux d'échanges d'idées et d'expériences comme c'est le cas avec le "grand débat" mis en place par l'État dans toute la France pour tenter de concrétiser la colère des gilets jaunes. C'est l'idée de Benjamin, un étudiant de l'université de Namur qui se décrit comme quelqu'un d'investi. "On est trop souvent décrié par nos aînés parce qu'on se plaint mais qu'on ne trouve pas de solution. Et quand on veut du changement, on nous reproche de ne pas agir à notre niveau. Dès lors, j'ai eu l'idée depuis quelques jours de lancer, à l'instar de ce qui se fait en France à l'initiative de Macron, un grand débat CLIMATIQUE dont les étudiants seraient les acteurs", nous a partagé le jeune homme de 21 ans via le bouton orange Alertez-nous.
Benjamin imagine un mode de fonctionnement où collaboreraient activement étudiants et professeurs. Avec un objectif: une liste de propositions à remettre aux responsables politiques le 1er mai prochain.
La première étape consisterait à "organiser des brainstormings, récolter les idées, faire le 6tri et synthétiser l'ensemble pour en sortir une sorte de cahier de doléance comme en France". Dans chaque école, des délégués seraient chargés de gérer ces débats. La deuxième étape, particulièrement pertinente, ferait jouer à plein la connaissance des professeurs qui travailleraient avec les étudiants à évaluer la faisabilité des propositions. Celles-ci seraient globales mais aussi locales: "Il pourrait aussi s'agir de proposition directe au niveau de l'établissement pour agir localement", dit Benjamin qui habite Profondeville dans la province de Namur.
Celui-ci pense à une dernière grande manifestation ce jeudi. "Ce serait l'apothéose des manifestations. je crois savoir qu'on pourrait avoir 60000 personnes jeudi. Dès lors, le monde politique ne pourra plus faire la sourde oreille, et il serait donc impératif de joindre les paroles aux actes et c'est ce que nous allons faire, en prenant l'initiative." Et l'initiative consisterait à consacrer les jeudis suivants à des rassemblements dans chaque école pour débattre, comme décrit plus haut, sur des propositions.
"Si je vous contacte, c'est pour transmettre ce message au plus grand nombre, que chaque étudiant puisse prendre part au débat, qu'aucune école ne soit oubliée et qu'ensemble on soit ce vecteur de changement", espère Benjamin.
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