Axelle, 28 ans de Saint-Georges-sur-Meuse, en province de Liège, a déclenché le bouton orange Alertez-nous pour nous faire part de son indignation alors qu’elle venait de faire une échographie au Centre Hospitalier Régional (CHR) de la Citadelle à Liège.
Très inquiète pour la santé de son futur enfant, la jeune femme devait passer une échographie morphologique complémentaire dans le cadre de son 6ème mois de grossesse. Mais à l’entrée de l’hôpital, son compagnon Patrick s’est vu refuser l’accès à la salle d’attente et n’a pas pu assister à l’examen médical. Patrick a dû quitter les lieux, comme d'autres personnes qui étaient à l'intérieur.
Cela les prive d'un moment unique et merveilleux dans le déroulement d'une grossesse
"Je trouve scandaleux que les papas ne puissent pas assister aux échographies de leur futur bébé! Et si on m’avait annoncé un problème grave ? J’aurais dû assumer la nouvelle toute seule", nous écrit la jeune femme, qui a déjà été victime d'une fausse couche en février 2020. "Certes, le personnel d'accueil ne connait pas l'historique de toutes les personnes qui passent les portes de l'hôpital mais il est important de rester tolérant avec toutes les personnes qui entrent dans un centre médical. Au-delà de l’absence du père en cas de problème, cela les prive d'un moment unique et merveilleux dans le déroulement d'une grossesse!"
Les consignes différentes d'un hôpital à l'autre
"Chaque hôpital va déterminer les règles à respecter en vue de protéger au mieux ses patients et son personnel. La situation d’un hôpital n’est pas celle d’un autre, et sur base du diagnostic qu’il va réaliser, sur base de la configuration de ses infrastructures, de la présence d’unité Covid-19, des possibilités d’encadrement dont il dispose…", nous explique le porte-parole du centre de crise Antoine Iseux que nous voyons régulièrement lors des conférences de presse sur la situation de l'épidémie de coronavirus en Belgique.
"Nos recommandations ouvrent la possibilité aux hôpitaux de permettre aux patients, s’ils en ont la nécessité, de se faire accompagner par un aidant ou une ‘personne de confiance’ lors de rendez-vous médicaux", précise le porte-parole. Le centre de crise conseille aux patients d’aborder ce point lors de la prise de leur rendez-vous, afin de voir dans quelle mesure ils peuvent ou non se faire accompagner.
Le personnel est bien conscient de la dureté de la situation
Nous avons contacté la direction de l’hôpital dans lequel Axelle s'est rendue pour connaître leur politique par rapport à l'accompagnement des femmes enceintes. Le porte-parole du CHR, Antoine Gruselin, nous confirme qu'elles doivent, pour le moment se rendre seules à leurs rendez-vous médicaux. "Au vu de la crise sanitaire et des fortes recommandations fédérales concernant les visites et les consultations dans notre hôpital, la présence des papas n’est pas indiquée actuellement. Le personnel est bien conscient de la dureté de la situation et ne désespère pas qu’une évolution sera possible rapidement."
Le dernier comité de concertation n'a pas adopté de nouvelles consignes à ce sujet-là.
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