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Ariane n’avait "jamais vu" autant de méduses échouées à la Mer du Nord: faut-il s’inquiéter ?

Ariane n’avait "jamais vu" autant de méduses échouées à la Mer du Nord: faut-il s’inquiéter ?
 
 

Casquette, crème solaire et envie de flâner à la côte, le retour du beau temps s’accompagne parfois aussi de petits désagréments : les méduses. Faites attention où vous posez votre serviette de plage, des milliers d’entre elles se sont échouées le week-end dernier à la mer du nord. Que se passe-t-il dans nos océans ? Cette « invasion » de méduses est-elle dangereuse ? Décryptage avec Jérôme Mallefet du laboratoire de biologie marine (UCLouvain)

Long week-end rime avec besoin de changer d’air... Ariane, 60 ans s’est donc rendue la semaine dernière à Knokke avec sa famille. Mais ses balades au bord de l’eau ont été quelque peu perturbées : "Je me rends régulièrement à la mer pour profiter avec les miens et ici, j’ai été extrêmement surprise par le nombre de méduses. Il y en avait vraiment beaucoup", nous a-t-elle confié via notre bouton orange Alertez-nous. 

Pour Jérôme Mallefet, professeur en biologie marine à l’UCLouvain, ce n’est pas anormal : "Le printemps est propice à une explosion du nombre de méduses. Avec le retour du beau temps, ces organismes profitent du fait qu’il y a beaucoup de planctons présents dans la mer pour bien se nourrir. Et comme tout organisme, une fois qu’il mange bien, il se reproduit bien aussi". 

Beaucoup de méduses et qui plus est, échouées sur le sable. Cela aussi, ce n’est pas surprenant : "C’est tout simplement parce que les vents soufflent dans notre direction et que ce sont des organismes qui ne nagent pas contre le courant. Elles sont donc emportées par le vent et s’échouent sur la plage", explique Jérôme Mallefet.

Animal marin aux multiples tentacules, lorsqu’on en voit des milliers, cela peut sembler inquiétant. Ariane nous fait part de son sentiment : "En les voyant, je me suis directement dit 'heureusement que nous ne sommes pas en plein été avec des enfants qui courent pieds nus sur la plage'. Si cet été, la situation est la même, cela sera une catastrophe". A-t-elle raison de s’alarmer ?

Les méduses de la côte belge : "Elles ne sont pas très urticantes"

"Extrêmement scintillantes, brillantes au soleil", des adjectifs utilisés par Ariane, mais que le professeur Mallefet tempère. "C’est la méduse classique que l’on retrouve chez nous. Son petit nom est Aurelia Aurita. Elles ne sont pas très urticantes. Mais il faut tout de même faire attention".

Adriane a préféré rester prudente et n’a "absolument pas touché" ces méduses, sauf avec ses chaussures de marche. Pas le choix, "il y en avait trop". La sexagénaire a adopté le bon comportement.

Il faut impérativement rester calme et ne pas bouger 

Toutefois, Dominique Vandijck, le directeur général adjoint du Centre antipoison, rappelle les bons gestes en cas de contact avec une méduse : "Si vous la touchez, il faut impérativement rester calme et ne pas bouger parce que les mouvements favorisent la circulation du venin. Ensuite, vous pouvez rincer la zone atteinte avec de l’eau de mer. Uriner ne sert à rien, c’est une légende urbaine. En cas de complications, il faut consulter un médecin".


 

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