Benoît, un habitant de La Bruyère située en province de Namur a déclenché le bouton orange Alertez-nous parce qu’il souhaite interpeller les autorités du pays sur un sujet qui lui tient à cœur.
Depuis le mois d’août 2020, il se rend à son travail situé à l’aéroport de Liège à vélo et en train. "Je pars de chez moi et je parcours 8 kilomètres jusqu’à la gare de Namur. Je mets alors mon vélo dans le train et je sors à la gare de Flémalle-Haute où je parcours également les derniers 8 kilomètres à vélo pour rejoindre mon lieu de travail", décrit-il.
Benoît ne se "caractérise pas particulièrement comme un écolo mais a l’impression que de cette façon, il met lui aussi sa "petite" pierre à l’édifice à l’heure où les ministres prônent les uns après les autres la mobilité, le désencombrement des autoroutes et autres rings", insiste-t-il.
Le déclencheur de cette initiative a été une action lancée par la SNCB. "J’ai découvert par hasard que le transport de vélos NON pliables (ce qui est mon cas) est gratuit en train jusqu’au 31/12/20. Je me suis dit que je pouvais faire l’effort malgré une rallonge de 25 minutes par trajet, comparé au temps que je mets en voiture".
A quelques semaines de la fin de cette action concernant les vélos non pliables, Benoît a un souhait : qu’elle soit prolongée à vie. "N’ayant pas les moyens de m’acheter un vélo pliable, je souhaite pousser le ministre de la Mobilité George Gilkinet à prolonger cette gratuité. En effet, si le transport de mon vélo redevient payant, il me coûtera moins cher de me rendre à mon travail en voiture."
Le matériel roulant de la SNCB acheté par le passé n’est pas adapté pour accueillir en grand nombre des vélos (non pliables)
Nous avons contacté le cabinet du ministre de la Mobilité Georges Gilkinet et lui avons exposé la situation de cet internaute. Voici la réponse du ministre:
"Nous sommes très heureux que, grâce à cette gratuité du vélo dans le train, vous ayez pu explorer dans votre vie quotidienne de nouvelles pistes en matière de mobilité douce et durable".
"Le ministre est absolument déterminé à favoriser le transfert modal. Tout ce qui pourra encourager le glissement vers une mobilité où le train et les modes actifs sont utilisés en combinaison bénéficiera de son plein soutien, n’en doutez pas une seconde. Les enjeux – sociaux, climatiques, écologiques et de mobilité en tant que tels – sont interdépendants, systémiques et urgents !"
"A l’heure actuelle, il faut cependant constater que le matériel roulant de la SNCB acheté par le passé n’est pas adapté pour accueillir en grand nombre des vélos (non pliables). Dans le cadre de ses discussions structurelles avec la SNCB, le ministre insiste pour que la priorité soit accordée à l’achat de voitures adaptées à cette nouvelle demande. Ces wagons « multifonctionnels » permettront selon les besoins, soit de stationner des vélos, soit d’accueillir des voyageurs assis sur de sièges rabattables. L’objectif du ministre est que la SNCB commande de telles voitures en priorité."
"Il est cependant important de garder à l’esprit que le temps d’investissement d’une société comme la SNCB est long et qu’il peut même paraître interminable aux utilisateurs. Il faut des années pour concevoir, dessiner, fabriquer, tester et finalement mettre en service de nouveaux types de voitures."
"En l’attente, le Ministre souhaite poursuivre le dialogue avec la SNCB pour évaluer les effets de la gratuité offerte cette année pour le transport des vélos dans les trains et pour mesurer dans quelle mesure et à quelles conditions cette opération pourrait être réitérée."
Le souhait de Benoît ne sera donc pas exaucé ce Noël-ci, mais d'autres actions de la SNCB pourraient lui permettre de continuer à occasionnellement "mettre sa petite pierre à l'édifice".
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