Les actions de routiers qui expriment leur mécontentement de la taxe kilométrique, entrée en vigueur ce vendredi 1er avril, ne touchent pas que la province de Namur où les conséquences sur le trafic sont les plus spectaculaires. Nous avons reçu des témoignages en provenance de Beaumont, localité frontalière avec la France, dans le Hainaut. Là-bas aussi les poids lourds ont établi des barrages, provoquant le dépit ou la colère d'usagers de la route.
Line est une jeune indépendante. Ces barrages ont foutu en l'air sa journée, comme elle dit. Une tuile qui tombe mal pour cette femme qui explique que les attentats ont déjà affecté son affaire. Elle ne mâche pas ses mots: "Ras-le-bol, ils foutent la m... et nous trinquons. Si cela dure plus de 3 jours, je devrai mettre la clef sous la porte. Nous, nous n'avons pas la possibilité de faire grève. Ras-le-bol, en Belgique ce n'est pas marche ou crève, c'est juste que si tu te bouges, tu crèves" nous raconte-t-elle via notre bouton orange Alertez-nous.
Daphné n'était pas une automobiliste mais une passagère d'un bus TEC, ce matin. La sanction a été la même: immobilisée. Elle soutient néanmoins la démarche des camionneurs tout en estimant qu'ils devraient laisser passer les bus et les voitures. "Je me trouve actuellement dans le bus de Chimay et nous sommes bloqués à hauteur de Beaumont. Un vrai calvaires", nous a-t-elle écrit ce matin vers 9h30.
Vos commentaires