Les services de livraison sont particulièrement sollicités depuis le début du confinement. À Dottignies, village de la commune de Mouscron, Casey s'est lancé dans un type de livraison bien spécifique : uniquement des bières artisanales, qu'il livre à vélo dans un périmètre de quelques kilomètres. Un ami à lui a porté à notre attention son projet via le bouton orange Alertez-nous. Nous avons contacté Casey pour en savoir plus.
Casey, 29 ans, est un Américain passionné de bières et de vélo. Après avoir terminé ses études en communication dans le Minnesota, il a souhaité "explorer l'industrie de la bière", dit-il. D'abord en République tchèque, puis en Belgique. "Parce qu'en Belgique, il y a beaucoup de styles différents de bière, pas que des brunes et des blondes... donc j'étais curieux", explique le jeune homme. Depuis un an, il travaille pour la brasserie De Ranke, à Dottignies. Il habite à quelques kilomètres de là, à Mouscron.
Chez De Ranke, les journées de Casey se partagent habituellement entre la production de la bière, le service en salle et les visites guidées de la brasserie. Mais le confinement lui a inspiré une idée qui pourrait modifier son travail sur la durée : livrer les bières à vélo. Une manière pour lui de combiner ses deux passions. Il a discuté avec le gérant qui lui a répondu : "Oui, ok, on peut tester ça à Dottignies".
> CORONAVIRUS: consultez les dernières informations
Des débuts qui l'encouragent à poursuivre dans cette voie
Ni une, ni deux, Casey a investi dans une remorque pour transporter les bières. Il a fait quelques essais avec ses amis, puis lancé une page Facebook pour communiquer sur ce projet qu'il a baptisé "Le porteur amèr". Il s'est trouvé un associé, Stéphane, qui couvre la zone de Mouscron. Les premières commandes ont été livrées cette semaine. Une petite dizaine.
Pour l'instant les commandes se font par mail, à l'adresse de la brasserie. L'achat minimum pour se faire livrer est un d'un bac de 24 petites bouteilles, ou 6 grandes. Une fois arrivée sur place, Casey dépose les bières et téléphone au client pour le prévenir. La distance sociale requise par ces temps d'épidémie de coronavirus est ainsi respectée. "On travaille sans liquide pour se protéger. La clientèle règle par virement", précise-t-il.
"La réponse est positive", se réjouit Casey. Le jeune homme souhaite poursuivre cette activité après la fin de cette période de crise. Une boutique en ligne est en préparation.
Vos commentaires