Diego raconte avoir eu beaucoup de mal à pouvoir entrer dans le terminal de l’aéroport de Charleroi, pour aider sa sœur très chargée à la sortie de son avion. Avec la levée progressive des restrictions sanitaires et le début de l’été, les aéroports accueillent plus d’avions et donc de passagers, mais ils continuent d’appliquer des mesures strictes.
Via notre bouton orange Alertez-nous, Diego pointe les mesures en application à l’aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud, dans le cadre de la crise covid. Vendredi dernier, il est allé chercher sa sœur qui revenait d’Italie. Avec deux grandes valises et deux trolleys, la voyageuse était chargée et Diego a eu des difficultés à pouvoir entrer dans le terminal. "La sécurité ne voulait même pas me faire passer pour aller à sa rencontre pour l'aider. Je précise que j'avais pourtant un masque". Il affirme qu’il y a deux semaines : "J’ai pu l’accompagner à l’intérieur". Et il précise qu’après avoir parlementé avec le personnel, "on l’a finalement laissé passer".
Diego met également en avant deux autres lacunes, selon lui. D’abord, le fait qu’il n’y ait pas de chariot disponible pour les usagers de l’aéroport. Ce qui, couplé à l’interdiction de se faire accompagner dans le terminal, peut rendre l’expérience un peu plus compliquée. Ensuite, le témoin reproche l’absence d’espace kiss & ride et donc "l’obligation de payer le parking, même pour une minute", écrit-il.
Peut-on accéder au terminal de l’aéroport de Charleroi, sans être en possession d’un billet d’avion ? Et de manière plus générale à l’entame de la saison des départs en vacances, quelles sont les règles en la matière dans les trois grands aéroports du pays ? C’est ce que nous allons voir dans les lignes qui suivent.
Qui peut accéder aux terminaux des aéroports ?
En période de covid, seuls les voyageurs en possession d’un billet d’avion valide sont effectivement autorisés à accéder au terminal. Il existe une exception pour l’accompagnateur d’une personne à mobilité réduite ou d’un mineur. Les informations reçues par Diego à l’aéroport de Charleroi sont donc correctes.
L’aéroport de Bruxelles et de Liège appliquent la même règle. Il s’agit de limiter les personnes présentes dans les bâtiments afin de respecter au mieux les gestes barrières.
A priori, la mesure devra être respectée durant tout l’été. Rappelons ici que les aéroports brassent un nombre important de personnes, particulièrement durant les périodes de vacances. Pour donner un aperçu de cette affluence, voici quelques chiffres avant la crise du coronavirus qui a fortement impacté le secteur : en 2019, il y a eu 26.360.003 passagers à Brussels Airport. L’aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud a lui comptabilisé 8.226.572 voyageurs. A Liège, qui est principalement un aéroport de marchandises, 170.400 passagers ont tout de même emprunté les infrastructures.
Pas de chariots à l'aéroport de Charleroi
Les aéroports de Bruxelles et de Liège mettent à disposition des voyageurs des chariots pour transporter leurs bagages. En cette période, les caddies sont nettoyés plus fréquemment.
L’aéroport de Charleroi n’en propose pas actuellement, et ce pour plusieurs raisons qui ne sont pas liées à la crise sanitaire.
D’abord, nous explique le porte-parole Vincent Grassa, l’infrastructure assez petite ne favorise pas l’usage de ces engins. Ensuite, il y a plus de dix ans quand il y avait encore des chariots, certains étaient retrouvés en dehors de la zone aéroportuaire.
Pas de zone kiss&ride à l'aéroport de Charleroi
Brussels Airport dispose d’un "drop-off parking", où il est possible de déposer quelqu’un et lui dire au revoir pour un petit instant. 10 minutes maximum. Au-delà de ces 10 minutes d’arrêt dans la zone dépose-minute, le tarif est élevé : 10 euros + 2 euros par minute supplémentaire. Et ces 10 minutes gratuites ne sont utilisables qu’une seule fois par heure.
L’aéroport de Liège propose un système similaire : 10 minutes gratuites dans les parkings P1 et P2, aux portes du terminal.
A Charleroi, il n’y a pas ce genre d’espace dédié. Pour accompagner ou chercher quelqu’un à l’aéroport en voiture, il faut utiliser le parking express (le plus proche du terminal) et s’acquitter au minimum d’un montant de 2 euros, le prix pour les trente premières minutes. Pourquoi ? Vincent Grassa évoque des questions d’organisation et de fluidité. Il y a quelques années quand une telle zone gratuite existait, des voitures restaient dans les files et bloquaient la circulation et les accès aux parkings. Avec ce système payant, "chacun peut rentrer et sortir sans trop de problème", dit-il.
Les gestes barrières sont évidemment toujours d’application dans tous les aéroports du pays : port du masque obligatoire, utilisation de gel hydroalcoolique et respect des distances de sécurité.
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