Un problème technique d'un avion paralyse pour l'instant des dizaines de passagers d'un vol TUI reliant la République Dominicaine à Bruxelles. Sans possibilité d'être relogés, ils doivent attendre. Une situation très inconfortable que nous détaille Eric, taximan à Huy.
Danielle a déclenché le bouton orange Alertez-nous tôt ce jeudi matin pour nous signaler que son fils, Eric, était en ce moment bloqué avec sa fille Marine, en zone de transit en République Dominicaine. Le taximan, originaire de Huy, devait embarquer mercredi soir à destination de la Belgique. "On devait décoller à 19h45 et donc être à 16h45 à l'aéroport mais vers 16h30 j'ai reçu un SMS provenant de la compagnie TUI nous signalant que notre vol aurait un peu de retard et qu'il décollera à 22h20. Et à 22H20, l'avion dans lequel nous devions embarquer n'avait pas encore atterri. "
"Et puis l'avion que nous devions prendre est arrivé et les passagers qui en sont sortis nous ont dit qu'il y avait une odeur de brûlé dans l'avion et que lors de leur trajet venant de Bruxelles, leur avion avait dû longer les côtes pour pouvoir être prêt à atterrir d'urgence au cas où il y aurait un problème. Ils sont arrivés en République Dominicaine avec plus de 2h30 de retard, rajoutées à leur itinéraire. A leur arrivée, une partie des passagers devait rester dans l'avion pour se rendre en Jamaïque mais vu le problème technique tout le monde a été prié de descendre en République Dominicaine", nous relate Eric. Et de préciser: "Certains étaient angoissés de retourner dans l'avion. Cela sentait le caoutchouc brûlé"
"Avec ma fille Marine, nous avons passé la nuit, bloqués en zone de transit. TUI n'a rien fait pour nous reloger. On nous a dit que les hôtels étaient complets parce que c'était la période de carnaval. Je pense que ce sont des couillonnades. Comme l'avion présentait déjà des problèmes pour arriver jusqu'ici, ils auraient quand même pu anticiper tout cela. Leur intention, je suppose est de minimiser les coûts. C'est dommage qu'on nous ait laissé enregistrer nos bagages. Nous avons reçu 3,30 dollars à notre arrivée parce que notre vol avait du retard et quand l'avion a été annulé, on a reçu 20 dollars chacun pour se restaurer. Mais ici à l'aéroport cela coûte horriblement cher."
La nuit assis sur un banc, dans le froid
Pendant toute la nuit, Eric et Marine, assis sur un banc, ont eu froid: "La climatisation fonctionne à fond et nous n'avons pas reçu de couverture et nous n'avions même pas eu accès à nos bagages pour pouvoir se procurer un pull ou un gilet supplémentaire. Après une heure du matin, les petits boutiques ont fermé. On ne savait plus rien acheter. On n'a pas fermé l'oeil de la nuit. De plus, on ne se sent pas en sécurité comme en Belgique."
Eric regrette également qu'aucune communication n'ait été transmise dans la langue de Molière: "Toutes les communications ici, nous sont faites en anglais. Ma connaissance de l'anglais étant limitée, d'autres passagers qui pratiquent l'anglais servent de traducteurs, c'est dommage."
Notre entretien avec Eric s'est déroulé alors que son vol présentait quinze heures de retard. Excédé, il nous explique: "Je porterais plainte à mon retour".
La compagnie TUI, contactée par nos soins, est au courant du problème et le suit de près. Elle confirme qu'effectivement, l'avion qui assurait la liaison entre Bruxelles et la République Dominicaine a rencontré un problème technique en plein vol. Et de nous détailler: "Les pilotes ont fait le maximum pour assurer la sécurité des passagers. Ses mesures ont entraîné comme conséquence 3 heures de vol supplémentaires. Une fois arrivé en République Dominicaine, l'avion a été pris en charge par nos équipes techniques sur place pour procéder aux réparations nécessaires."
Concernant les 274 passagers bloqués sur place et qui doivent rentrer en Belgique, la compagnie TUI les "invite à introduire une plainte au service clientèle via leur site internet en n'oubliant pas de préciser leur numéro de réservation. Les passagers pourront alors bénéficier des dédommagements auxquels ils ont droit suivant la législation européenne."
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