Christophe a voulu faire part de toute son exaspération après avoir évité un accident de justesse sur la N25 ce lundi matin vers 5h30.
"Bonjour, je vous écris pour vous partager mon exaspération, vu le nombre d'automobilistes qui oublient ou refusent d'allumer leurs feux anti-brouillard arrière", s'emportait Christophe, qui nous contactait ce lundi matin, jour de brouillard épais, via le bouton orange Alertez-nous.
"Ce lundi vers 5h30 sur la N25 reliant Nivelles et Louvain-la-Neuve, on ne voyait pas à 10 mètres et j'ai failli rentrer dans une voiture, aperçue à la dernière seconde et, dont le conducteur n'avait pas allumé ces fameux feux. Le tout en roulant a faible allure. Qui aurait été en tort?", s'interroge-t-il.
Son objectif en relevant ce type de comportement est de rendre certains conducteurs plus responsables et prévoyant. "J’ai eu le réflexe d'allumer les feux anti-brouillard arrière car, je pense que c’est dans le code de la route", ajoute Christophe. "J'estime qu'en ne le faisant pas, quand la visibilité est si basse, on met en danger les autres."
Selon les statistiques de l'Institut belge pour la sécurité routière (IBSR), les accidents dus au brouillard ne sont pas nombreux. "Il n'y en a pas beaucoup (un peu plus de 200 par an) mais ce qui frappe, c'est que les accidents qui ont lieu dans le brouillard sont plus de deux fois plus graves que les accidents "classiques"", commente Benoît Godart, le porte-parole de l'IBSR.
Pour la fourchette allant de 2012 à 2015, le nombre d'accidents corporels, dans des conditions de visibilité réduite (moins de 100 mètres) due au brouillard, s'élève à 857 tandis que le nombre de victimes s'élève à 1236 personnes (dont 34 décès).
Les phares anti-brouillard offrent-ils vraiment une meilleure visibilité par rapport aux phares normaux?
Par rapport à des feux de position classiques, les feux anti-brouillards sont cinq fois plus puissants. "On les utilise uniquement en cas de brouillard lorsque la visibilité est réduite à moins de 100 mètres ou en cas de fortes pluies comme l’indique le code de la route", précise Benoît Godart.
"Les conducteurs qui dans ce genre de conditions climatiques, n'allument pas leur feux sont donc clairement en infraction. C’est très dangereux de ne pas le faire car vous n’êtes pas visible. Cela peut donner lieu à des carambolages."
Pourtant, ces comportements épinglés par l'automobiliste, Christophe, ne sont pas souvent sanctionnés (il s'agit d'une infraction du deuxième degré (amende: 110 euros)), comme le confirme Benoît Godart: "Il n'y a pas souvent de sanction mais, c’est une question de bon sens. Ces feux ont leur utilité donc si vous voulez vraiment être visibles, vous devez les mettre. Avec les conditions comme on les a connues ce lundi matin, il y a eu beaucoup d’accident et les services de police avaient d’autres chats à fouetter que de verbaliser ceux qui ne mettent pas leurs feux de brouillard", conclut-il.
Pour rappel, sur votre tableau de bord, le symbole tourné vers la gauche (en vert sur la photo) représente le phare anti-brouillard avant alors que celui orienté vers la droite représente le phare arrière.
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