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Imane paie 1.000€ pour l’appareil dentaire de son fils: le cabinet fait faillite... alors que le placement n'est pas terminé

Imane paie 1.000€ pour l’appareil dentaire de son fils: le cabinet fait faillite... alors que le placement n'est pas terminé
©Isopix
 
 

La faillite des centres dentaires du Brabant wallon a entraîné la fermeture de 7 cabinets, comme nous vous en parlions le 15 janvier dernier, lorsque le tribunal venait de prononcer la faillite.

La moitié d'un appareil dentaire

Imane fréquentait le cabinet de Braine-l'Alleud avec son fils de 14 ans, Elias. Le 8 décembre 2020, l'orthodontiste lui a posé la partie supérieure d'un appareil dentaire. Mais lorsque cette maman et son fils ont voulu se rendre au rendez-vous suivant, ils se sont retrouvés devant porte close. Depuis, Elias n'a toujours pas eu la suite du traitement orthodontique, que sa maman avait pourtant intégralement payé. "Nous avions payé près de 1.000 euros cash", nous écrit Imane via le bouton orange Alertez-nous.

Elle a avancé la somme totale des soins pour son fils et n'a été remboursée de sa mutuelle que pour les radios et le moulage préparatoires à la pose de l'appareil. Elle craint que cet argent ne soit perdu. "Qu'advient-il des dossiers clients? Ma mutuelle pourra-t-elle me rembourser si je passe chez un autre orthodontiste vu qu'elle a donné l'accord à ce cabinet qui a déjà facturé ?" s'interroge Imane.

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La crainte de devoir recommencer à zéro

Imane se pose beaucoup de questions et craint qu'il ne faille tout enlever et tout recommencer chez un autre orthodontiste.

Au lendemain de la fermeture du cabinet de Braine-l'Alleud, son orthodontiste l'a contactée pour tenter de trouver une solution avec elle. La praticienne se retrouvant du jour au lendemain sans endroit pour exercer, étant donné qu'elle n'a pas de cabinet propre, elle ne pouvait donc pas poursuivre les soins pour Elias.

Imane tente alors de prendre des renseignements auprès d'autres orthodontistes pour poursuivre le travail mais sans succès. "Les délais sont très longs et ils ne savant pas continuer ce qui a été commencé puisqu'ils n'ont pas le dossier, pas les radios, pas les moulages. Un autre orthodontiste va tout arracher et recommencer mais je n'ai pas envie de payer deux fois".

Cette maman de Braine-l'Alleud a également contacté sa mutuelle, Partenamut, et attendait une réponse de leur part lorsque nous l'avons jointe.

Des patients remboursés juste avant la faillite

Jean-François Fortemps, administrateur de l'ASBL Santé et Participation qui gérait les cabinets dentaires du Brabant wallon, donne quelques éléments de réponses par rapport au suivi des dossiers des patients du centre de Braine-l'Alleud.

"Le soir où on a déposé le bilan, on a demandé à la directrice du cabinet de prendre contact avec toutes les personnes qui avaient versé des acomptes pour leur reverser les montants. Elle est parvenue à joindre et rembourser une soixantaine de personnes. On savait que quelques jours plus tard, les comptes allaient être gelés", nous explique l'administrateur, qui s'étonne qu'Imane n'ait pas été contactée. Ces remboursements in extremis ont été conseillés par les avocats de l'ASBL car le temps était compté.

Lors d'un dépôt de bilan, tous les avoirs de l'ASBL deviennent la propriété du curateur, détaille Jean-François Fortemps. Et la patientèle, ainsi que tous les dossiers passent également entre les mains du curateur.

"Si cette dame a payé et n'a pas été remboursée, l'ASBL a une dette envers elle et c'est au curateur de gérer les dettes de l'ASBL", ajoute l'administrateur.

Les repreneurs éventuels avaient un temps limité pour se manifester auprès du curateur. Une fois le repreneur désigné, plusieurs scénarios sont possibles mais le patient aura alors la possibilité de contacter le prestataire qui reprend le cabinet - de Braine-l'Alleud, dans le cas qui nous occupe - et soit le cabinet récupère le dossier, soit le patient va chez un autre orthodontiste.

Un repreneur a été trouvé

Antoine Braun, le curateur désigné pour cette faillite, nous confirme qu'un repreneur a été choisi parmi les candidats, avec le juge commissaire, qui représente le tribunal.

"C'est une bonne chose car ça implique un projet global et donc la réouverture de plusieurs cabinets", déclare le curateur, qui ne peut pas révéler l'identité du repreneur tant que tout n'est pas finalisé. Mais ce n'était plus qu'une question de jours quand nous avons écrit ces lignes.

Le personnel des ex-centres dentaires du Brabant wallon va donc être approché par le repreneur une fois la procédure finalisée.

"Le souhait du repreneur est de contacter tous les prestataires de soins pour poursuivre la collaboration. Il va essayer de trouver un terrain d'entente avec eux", précise Antoine Braun.

Plusieurs praticiens ont d'ailleurs contacté le curateur car ils souhaitent être mis en contact avec ce repreneur.

"Redémarrer l'activité le plus rapidement possible"

Les assistants dentaires, qui ont été licenciés, comme le veut la procédure, pourraient donc retrouver une place dans l'un des cabinets du Brabant wallon. Quant aux praticiens, dentistes et orthodontistes, qui sont quant à eux indépendants, ils pourraient eux aussi collaborer avec ce repreneur.

"Il y a une volonté de redémarrer l'activité et assurer un suivi le plus rapidement possible", assure le curateur.

Ce n'est pas le rôle d'Antoine Braun de donner une réponse sur le cas précis de l'appareil dentaire d'Elias. Mais l'espoir est permis qu'il puisse enfin finaliser son traitement car si le repreneur décide de travailler avec l'orthodontiste qui s'est occupée de lui, elle pourrait continuer le travail entamé.


 

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