Isabelle de Gembloux a déclenché le bouton orange Alertez-nous pour nous faire part de son inquiétude. "Déjà 4 semaines passées depuis le calamiteux Grand Prix de Spa-Francorchamps. Bien que les organisateurs aient diffusé sur Twitter un message disant qu'il y aurait une indemnisation des spectateurs et qu'ils réfléchissaient à quelle forme cela prendrait, c'est le silence radio le plus complet depuis. Je trouverais honteux qu'ils fassent le mort en attendant que tout le monde oublie et qu'ils s'en tirent sans intervention pour les spectateurs… ", nous écrit-elle, inquiète.
Pour rappel, la pluie a empêché la tenue d'une véritable course sur le parcours de Spa-Francorchamps le 29 août dernier. Après des heures de retard et de reports, la direction de course a finalement choisi de laisser les pilotes rouler quelques tours derrière la voiture de sécurité. Le règlement officiel précise que cela suffit pour parler de course, mais ces deux tours de piste ont effectivement provoqué la déception de nombreux passionnés de vitesse qui avaient effectué le déplacement pour assister à ce rendez-vous.
Jointe par téléphone, Isabelle nous explique que pour elle et son fils se rendre au Grand Prix n’était pas un événement anodin de l’année. "C’est tout mon budget vacances 2021 qui est passé dans ces tickets", nous précise la quinquagénaire.
Et de développer: "Mon fils, Quentin (18 ans), a obtenu son diplôme en juin. Pour le récompenser je lui ai fait la surprise de lui offrir un "Gold" ticket pour assister au week-end du Grand Prix. C’était son rêve. Il était super impatient et m’en a parlé pendant tout l’été. Le prix du ticket s’élevait à 500 euros, en y ajoutant le mien et celui du parking, j’ai dépensé environ 1.100 euros pour ce week-end, qu’on peut qualifier de… chaotique…", déplore la Gembloutoise. Et ce montant ne comprend pas le logement. "Oui c’est sans compter les 2 nuits à l’hôtel que j’ai choisi à 40 km de Spa pour ne pas payer une chambre aux tarifs qui flambent à ce moment-là… "
Sans vouloir trop affliger l'organisation du Grand Prix, la Gembloutoise estime que les conditions météorologiques n'ont vraiment pas facilité le travail des organisateurs. Et de nous décrire le problème des parkings, pour lesquels elle avait payé un ticket d'accès. "Il faisait tellement pluvieux que les parkings improvisés dans les champs des agriculteurs devenaient très boueux et que tous les jours ils changeaient les emplacements parce que les parkings de la veille devenaient impraticables, et des véhicules embourbés devaient finalement être remorqués par des tracteurs. Le dimanche, c’est une navette qui nous a emmenés au circuit, notre voiture était garée tellement loin… Au retour, nous avons marché les 3,5 km parce que les navettes elles-mêmes étaient bloquées dans l’afflux de voitures qui quittait le circuit."
"Juste après le Grand Prix, j’ai envoyé un email à l'organisation pour savoir ce qu’il en était. Je suppose que ma plainte est arrivée parmi plein d’autres. Je n’ai jamais rien reçu en échange. Depuis, je suis les informations. Que va-t-il se passer? J’ai vraiment peur qu’ils laissent traîner les choses jusqu’à ce qu’on nous oublie", redoute Isabelle.
Vanessa Maes, la directrice Générale du Spa Grand Prix S.A, jointe par nos soins nous révèle que des pourparlers avec la FIA (Fédération Internationale de sport automobile) et la FOM (Formula One Management, un groupe de sociétés chargées de la promotion du championnat du monde de Formule 1) en vue d’une forme de dédommagement en faveur des spectateurs présents le dimanche 29 août 2021 se poursuivent. Une communication officielle interviendra dès que ces discussions auront abouti.
Ce qu'Isabelle espère c’est de repartir avec une compensation proportionnelle à 50% ou au moins qu'un tarif préférentiel pour assister au prochain Grand Prix soit d'application pour les personnes lésées comme elle. Cette mésaventure de la fin du mois d’août ne l’a pas découragée. Elle se dit "prête et motivée à y retourner".
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