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La grand-mère de Roméo volée et menacée avec un tournevis à Dampremy: "On te casse un doigt ou on le coupe"

La grand-mère de Roméo volée et menacée avec un tournevis à Dampremy: "On te casse un doigt ou on le coupe"
 
 

Les personnes âgées sont souvent la cible privilégiée des voleurs, car elles sont plus faibles. À Dampremy, trois retraités ont été agressés en trois jours, dont la grand-mère de Roméo.

Depuis plusieurs semaines, les habitants de la région de Charleroi, principalement les personnes âgées, sont la cible de vols en tout genre. À Dampremy, trois retraités ont été victimes de vols avec violence en l’espace de trois jours. Parmi ces victimes se trouve la grand-mère de Roméo. Le samedi 18 février, une femme et deux hommes sonnent chez elle en début d’après-midi en feignant une collecte de vêtements. Elle répond qu'elle n'a rien à leur donner et ferme la porte. Le soir, vers 20h30, les trois individus reviennent et sont, cette fois, très violents. "Ils ont prétexté qu’ils avaient un colis à lui remettre et dès qu’elle a ouvert, ils l’ont poussée dans sa maison en la menaçant avec un tournevis sous la gorge", nous explique Roméo.


"Elle va un peu mieux aujourd’hui, mais elle est très choquée"

Les malfrats la jettent dans un fauteuil et lui demandent ses bagues. "Elle ne voulait pas, mais ils l’ont menacée et lui ont dit : ‘Ou on te casse un doigt ou on le coupe’. Alors elle leur a donné ses bagues", précise le jeune homme. Après lui avoir également volé une chaîne en or, ils partent fouiller le reste de la maison et la dame de 78 ans y voit son unique chance de s’enfuir. Une fois dans la rue, elle appelle à l’aide. Des voisins viennent à son secours et appellent la police pendant que les voleurs déguerpissent en cassant un carreau à l’arrière de la maison. "Elle va un peu mieux aujourd’hui, mais elle est très choquée. À 20h30, on vient chez vous vous demander quelque chose, puis on vous pousse et on vous met un tournevis sous la gorge, c’est très choquant", témoigne encore le petit-fils.


Deux autres personnes âgées victimes de vols avec violence

Et l'agression de la grand-mère de Roméo n’est pas un cas isolé. David Quinaux, porte-parole de la police de Charleroi, nous confirme que deux autres personnes âgées ont été victimes de vols avec violences les deux jours précédents dans l’entité de Dampremy. Mercredi, dans la même rue, une dame se faisait arracher son collier sur le pas de sa porte. Jeudi, c’est dans une rue voisine qu’un faux agent des eaux se présentait chez une retraitée en prétextant une fuite. "La dame a refusé de lui ouvrir la porte, mais il l’a forcée. Elle se déplaçait difficilement et a eu du mal à le suivre, il a donc réussi à voler son portefeuille", précise M. Quinaux.


"Un modus operandi de plus en plus usité sur les personnes âgées"

Pour les trois vols, la police est intervenue et une enquête a été ouverte. Le modus operandi des voleurs est bien connu des forces de l’ordre. Ils repèrent les maisons et quand ils voient qu’il s’agit de personnes âgées, reviennent plus tard pour les voler. "C’est un modus operandi de plus en plus usité sur les personnes âgées, car le risque de se faire prendre est très limité, regrette le porte-parole de la police de Charleroi. C’est un phénomène récurrent sur l’ensemble de la Belgique, car les voleurs sont souvent des gens du voyage, ils ont un comportement nomade, se déplacent. Ils agissent dans une région et la semaine d’après ce sera dans une autre. C’est une criminalité itinérante."


Diffuser une photo des agresseurs sans l'accord de la police est "punissable par la loi"

Roméo et sa famille sont en colère et espèrent que leur témoignage pourra éviter à d’autres personnes âgées d’être agressées. Comme un voisin a réussi à prendre en photo les agresseurs présumés, Roméo et son frère l'ont partagée sur les réseaux sociaux pour tenter de les retrouver. Mais diffuser la photo de personnes sans leur accord est interdit car il s’agit d’une atteinte à la vie privée. "C’est punissable par la loi, prévient David Quinaux. Il faut savoir qu’avant qu’une photo ou une image soit diffusée par la police fédérale à l’échelle nationale, elle a déjà circulé en interne dans tous les commissariats de police où des agents sont plus à même de reconnaître des criminels dont ils ont déjà croisé la route."


 

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