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La mésaventure de Sebastiano en vacances en Crète: voici les 2 PIÈGES de la location de voiture

La mésaventure de Sebastiano en vacances en Crète: voici les 2 PIÈGES de la location de voiture
 
 

Une lecture attentive des termes du contrat et un état des lieux méticuleux permettent de limiter les risques de mauvaises surprises.

L'histoire que Sébastiano nous a rapportée via le bouton orange Alertez-nous démontre l'importance de se montrer vigilant lorsqu'on loue un véhicule. Il y a deux semaines, ce père a passé ses vacances sur la splendide île grecque de Crète, au milieu de la Méditerranée. À moins d'aimer faire plusieurs jours de route et une traversée en bateau, la plupart des touristes belges s'y rendent en avion et louent une petite voiture sur place. C'était le cas de notre témoin et sa famille de deux enfants. D'habitude, cet homme de 46 ans loue directement à l'aéroport auprès de grandes compagnies. Mais cette fois, il ne l'a pas fait. Et aujourd'hui, il le regrette. "Ne jamais prendre de voiture chez les petits commerçants, toujours aller chez des vendeurs agréés ou à l'aéroport", prévient-il.

Que s'est-il passé? L'habitant du Brabant flamand a été victime des deux arnaques les plus répandues en matière de location d'autos. L'une se produit avant de prendre le volant, l'autre après.


Toujours lire le contrat, surtout ce qui est écrit en tout petit caractère

Accompagnons Sébastiano et sa famille. Nous sommes dans une des rues principales de la station balnéaire de Chersonissos. On y trouve plusieurs petits bureaux locaux de location de voitures. Des vendeurs interpellent les promeneurs et leur proposent des tarifs imbattables. Sébastiano est appâté: une petite Peugeot à 10€/jour. Il suit le vendeur jusqu'à son établissement où le prix monte à... 19€/jour avec l'assurance.

Le quarantenaire signe un bon de commande et donne un acompte. Il revient le lendemain pour chercher le véhicule. Et apprendre qu'il doit soit verser une franchise de... 3000€. Il peut éviter cette somme mirobolante en payant une assurance supplémentaire "full omnium". Mais celle-ci fait grimper le prix journalier à 39€.

"Troublé, je lui demande pourquoi cette différence et pourquoi ne pas nous l'avoir dit au départ", nous raconte Sebastiano. Le patron entoure quelques termes écrits en de minuscules caractères au bas du contrat signé la veille. Notre témoin est révolté. "Je fais un scandale et lui demande de me rembourser", dit-il. Le patron reste de marbre. "Bon pour finir on prend la voiture", poursuit Sebastiano. Entre le premier contact et le démarrage de la C1, le prix journalier aura donc... quadruplé.

Cette première mésaventure montre ce que la plupart d'entre nous ne fait pas (et se dit plus tard qu'il aurait dû faire): lire en détail les termes du contrat, même si c'est écrit en tout petit, surtout si c'est écrit en tout petit. "Portez une attention particulière aux exclusions et aux petits caractères", insiste un article du site Liligo.fr sur les pièges de la location à éviter.


Le coup de la rayure

Les vacances se passent bien. Mais l'heure du retour a sonné. La famille vient restituer le véhicule. Non sans appréhension vu les événements qui ont entouré la signature du contrat une semaine plus tôt. "On faisait notre signe de croix", décrit Sebastiano.

Et donc? Et donc, on sent que vous pourriez déjà écrire la suite, non?

Est arrivé le moment fatidique de l'état des lieux de restitution. Celui qui nous fait tous déglutir avec difficulté, avec une goutte de peur qui apparait sur le front. Il est rapide selon Sebastiano. "L'employé n'a même pas fait le tour, il a passé sa main sur le pare-choc, n'a rien dit et a rejoint son patron", écrit-il. Ils reviennent et montrent une griffe que Sébastiano nous affirme n'avoir jamais remarquée. On lui demande de payer 80 euros, "expliquant qu'en-dessous de 250 euros, il faut payer sur place", nous rapporte le père de famille: il pensait avoir pris une "full omnium" et on leur réclame de l'argent pour une rayure imaginaire, pense le père de famille. "Le patron m'a sorti une clause de je-ne-sais-où", continue le Brabançon. Lui et sa femme n'y tiennent plus: "C'est parti en cacahuète, le ton est bien monté", poursuit-il. Le couple envisage de se rendre à la police. Mais il abandonne l'idée, sachant qu'il s'envole le lendemain pour la Belgique et ne pourra dès lors rester sur place pour les suites de son éventuelle plainte. Sebastiano rappelle au patron qu'il devait normalement recevoir la voiture avec le plein mais qu'il l'avait reçue avec "une seule barrette restante" sur le tableau de bord du réservoir. Or il a ramené la voiture avec le plein. "Donne-moi juste un billet de 50 euros", aurait alors réagi le commerçant. Le billet de 50 est sorti et tout le monde se quitte.


N'hésitez pas à prendre des photos lors de l'état des lieux initial

La mauvaise expérience narrée par ce touriste belge rappelle l'importance de l'état des lieux du véhicule qui doit être fait avant de prendre les clefs. Celui-ci doit être le plus méticuleux possible. La moindre griffes, éraflures, bosses doit être signalée et consignée sur le document d'état de lieux. N'hésitez pas à même prendre des photos. Si vous ne procédez pas à ce descriptif, vous serez bien dépourvu pour contester un dommage que pointera le loueur lors de l'état des lieux final. Sebastiano reconnait qu'il n'avait pas "regardé à la loupe" la petite Citroën lors de l'état des lieux. Néanmoins, cela aurait-il changé les choses? Pour Sebastiano, il est presque sûr que le loueur avait décidé qu'il verrait une griffe. "Comme par hasard, il a directement été là où il y avait la griffe", se souvient-il.

En cas de litige et si sa plainte n'aboutit auprès de la société de location, un client peut joindre un organisme de conciliation européen: l'ECRCS (European Car Rental Conciliation Service). Malheureusement pour Sebastiano, elle ne fonctionne que pour les principales firmes du secteur comme Avis, Europcar, Hertz, etc.


 

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