Dans le contexte du covid, la demande de vaccin contre la grippe est plus importante cette année. Les autorités ont commandé des doses supplémentaires, toutes n’ont pas encore été livrées mais la situation devrait se normaliser dans les semaines qui viennent, indique l’Association pharmaceutique belge.
Le vaccin contre la grippe est censé être disponible dans les pharmacies, mais il est compliqué de parvenir à se le procurer, comme en témoignent de nombreuses personnes, via le bouton orange Alertez-nous. Christian s’interroge : "Est-il normal que seulement quelques jours après avoir annoncé que le vaccin contre la grippe serait disponible dans les pharmacies sans ordonnance pour les plus de 50 ans, certaines pharmacies soient déjà en rupture de stock et vous mettent sur des listes d'attente ?".
Àgée de 80 ans, Monique est inquiète : "Mon ordonnance est dans une pharmacie depuis trois semaines et on me dit que ces vaccins ne sont pas livrés. Depuis plus de 20 ans, je suis vaccinée début septembre. Qu’est-ce que c’est que cette histoire dont personne ne parle?". Gilles croit savoir "qu’il n’y a plus de vaccin en pharmacie dans tout le pays, le stock est épuisé... Donc, les personnes à risque comme moi et bien d’autres risquent de tomber malade".
"À vouloir distribuer les vaccins sans ordonnance au plus de 50 ans, le gouvernement a mis des populations réellement à risque en difficulté. Ce jour, à la pharmacie, un Monsieur récemment greffé s'est vu refuser le vaccin car pénurie. Bravo la Belgique, encore une fois les mesures anticipées ont fait défaut", regrette encore une autre personne.
La moitié des vaccins doit encore être livrée
L’Apb, l’Association pharmaceutique belge reconnaît que les officines sont à flux tendus, elles n’ont pas reçu l’entièreté des commandes.
Le porte-parole Alain Chaspierre explique la situation. Dans le contexte du coronavirus, le gouvernement a commandé 700.000 vaccins supplémentaires. Les firmes productrices se sont engagées à fournir en tout trois millions de doses. A l’heure actuelle, la moitié a été livrée. L’autre moitié sera fournie de manière espacée dans le temps. Il considère que "pour le 15 novembre, la majorité des vaccins sera livrée, le reste vers le milieu ou la fin décembre".
La fourniture a donc été phasée par vagues et nous avons "consommé" la première vague. D’autres lots vont arriver, mais nous faisons donc bien face à une rupture de stock temporaire.
Un vaccin réservé aux personnes à risque?
Dans ce contexte tendu, l’association pharmaceutique belge estime qu’il ne faudrait vacciner que les gens qui font partie des groupes à risque et elle appelle tous les acteurs à prendre leur responsabilité, y compris dans le cadre de la médecine du travail.
Dans ces groupes à risque, figurent en premières positions : les femmes enceintes, les malades chroniques et les personnes de plus de 65 ans. Le personnel des soins de santé et leurs proches vivant sous le même toit ont été ajoutés. Exceptionnellement cette année, les personnes à partir de 50 ans sont également incluses et pour décharger les médecins, une ordonnance n’est plus nécessaire pour cette catégorie.
Dans l’idéal, les personnes à risque devraient se faire vacciner entre le 15 octobre et le 15 novembre. Rien n’indique que ce délai pourra être respecté pour tout le monde. Alain Chaspierre ajoute que "les pharmacies sont entre le marteau et l’enclume. Nous devons l’expliquer aux gens et ce n’est pas facile. Nous veillons à ne livrer le vaccin qu’aux personnes à risque".
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