Plusieurs élèves d'une école de Waterloo ont mis sur pied, en quelques mois seulement, une petite entreprise qui commercialise des capsules de café éco-responsables de bout en bout. On a discuté avec l'un d'eux qui, a 18 ans seulement, a déjà une belle expérience du monde du travail.
Qui a dit que les jeunes passaient leur temps devant les jeux vidéo ? Dans certaines écoles, des projets de "mini-entreprises" voient le jour, et c'est le cas au Lycée de Berlaymont à Waterloo. Des étudiants de 5e secondaire et de rétho assez déterminés ont créé une petite structure qui commercialise des capsules biodégradables pour machine à café. Un concept qui tient la route, à tel point que l'équipe d'élèves a atteint la finale d'un concours rassemblant 15 des 400 projets de "mini-entreprises" à travers la Belgique francophone.
Léopold a contacté la rédaction de RTL info via le bouton orange Alertez-nous pour nous raconter l'histoire de Cap Eco. "C'est l'école qui le propose, mais on a décidé nous-mêmes de le faire. Tout a commencé à la fin du mois de septembre 2018", explique le jeune homme de 18 ans.
Manifester, mais aussi agir
Comme beaucoup de jeunes, Léopold et ses amis sont sensibles à la préservation de l'environnement. "On a manifesté dans la rue, mais on voulait aussi agir". Et la petite équipe a ciblé… les machines à café utilisant des capsules en aluminium.
"Les capsules de café sont très polluantes, on a donc eu l'idée d'en fabriquer des biodégradables". Mais à 17 et 18 ans, même si les idées sont bonnes, les concrétiser reste un challenge. "Ça nous a pris deux mois pour assembler toutes les pièces du puzzle, avec l'aide d'un coach qui nous a donné des conseils précieux".
Il a fallu, comme dans le monde traditionnel de l'entreprenariat, lever des fonds. "On a vendu des actions à 7€ à nos proches, à nos amis, et on a rassemblé 371€ pour commencer".
Les capsules biodégradables de Cap Eco (D.R.)
Une vraie démarche éco-responsable
Quand on part d'une feuille blanche, il faut se retrousser les manches. "On a dû trouver une société spécialisée dans les emballages biodégradables".
Comme le concept se veut entièrement éco-responsable, "on a commandé du café bio auprès d'un artisan torréfacteur à Feluy, mais c'est le client au final qui choisit" le type de café qu'il préfère.
Reste à remplir les capsules. Là aussi, la démarche est réfléchie. "On travaille avec Axedis à Limal, une entreprise de travail adapté" qui emploie principalement des personnes moins valides. "Et on n'hésite pas à se joindre à eux quand c'est possible pour remplir les capsules", précise Léopold :
(D.R.)
"Une belle expérience"
En quelques mois, Cap Eco a commercialisé 2.000 capsules biodégradables de café équitable. Une belle réussite pour l'équipe qui "consacre en moyenne 4 ou 5 heures" par semaine à cette mini-entreprise. Et cela inclut la présence à des salons, avec un stand à construire (voir ci-dessous).
Si Cap Eco n'a pas remporté la finale du concours, les jeunes qui se sont impliqués pendant plusieurs mois en ressortent avec un joli bagage. "On a appris énormément de chose, on a noué des contacts, on a appris à gérer une entreprise, notre temps et le travail d'équipe. Et on a même un diplôme", résume Léopold.
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