Vous le savez les voyages non-essentiels sont interdits à partir de la Belgique. Nathalie, 52 ans, de Braine-le-Comte en province du Hainaut en est désespérée. Elle a déclenché le bouton orange Alertez-nous "pour exprimer sa profonde tristesse et sa colère".
Cette maman de 3 enfants est en effet furieuse. Jointe par nos soins, elle nous explique sa situation. Deux de ses 3 enfants habitent dans le sud de la France, dans le département du Var. Son fils aîné de 29 ans prénommé Pierrick y réside depuis 9 ans et sa fille cadette, Valentine, 24 ans, s’y est également exilée il y a 3 ans par amour.
Mes enfants, c’est mon oxygène
Cette maman qui cumule deux jobs à mi-temps, l’un dans une crèche et l’autre comme professeur dans l’enseignement de promotion sociale pour devenir auxiliaire de l’enfance, a le cœur en berne. "Mes enfants, c’est mon oxygène", débute-t-elle. Avant de poursuivre : "C’est la 3ème fois que je place des congés payés pour aller les voir et qu’ils passent à la trappe. Pendant les congés scolaires de la Toussaint, puis de Noël et après pendant ceux de carnaval, j’ai été "condamnée" à rester ici."
Après chaque Codeco (comité de concertation), j’ai la nausée
Insomnies
Nathalie explique que ne pas voir ses enfants est de plus en plus insupportable pour elle. "Je fais des crises d’angoisse. Après chaque Codeco (comité de concertation), j’ai la nausée. Je me demande ce qu’il va se passer. Je souffre également d’insomnie et cogite, seule, dans mon lit et je m’endors vers 2,3 heures du matin. Je ne comprends pas comment on peut se permettre de décider pour moi, que voir mes enfants n’est pas essentiel. C’est la pire chose qui pouvait arriver dans ma vie : ne plus voir mes enfants librement."
"Vaccinée et emprisonnée"
Dans le cadre de son métier au sein d’une crèche, Nathalie vient de recevoir les deux doses du vaccin contre le coronavirus. Elle ne comprend donc pas pourquoi le fait de voyager lui est refusé. Et la Brainoise de défier la stratégie du gouvernement : "Comment voulez-vous que les gens réticents à la vaccination se fassent convaincre de recevoir le vaccin, alors que ceux vaccinés restent emprisonnés", s’interroge-t-elle.
"Heureusement que je n’ai pas encore de petit-enfant", s’exclame alors la quinquagénaire.
Souffrant de sa solitude, Nathalie, divorcée depuis quelques années, souhaiterait ne plus être seule et pourquoi pas, rencontrer quelqu’un: "Mais cette pandémie empêche les célibataires comme moi de faire des rencontres, et ce, depuis un an, déjà", déplore la femme.
Nathalie nourrit l’espoir de pouvoir partir la première semaine du mois d’avril, mais elle ne se fait pas d’idées. "Cela sent quand même le vinaigre", estime-t-elle.
Quid de la France ?
"Compte tenu du risque de propagation des souches variantes de la Covid-19, depuis le dimanche 31 janvier, toute entrée en France et toute sortie du territoire à destination ou en provenance d’un pays extérieur à l’Union européenne sera interdite, sauf motif impérieux", renseigne le site français consacré à la lutte du coronavirus.
Le département du Var, où se trouvent les enfants de Nathalie est soumis comme le reste du territoire français à un couvre-feu imposé à 18h.
De plus, sachez que les entrées en France, y compris pour l’Union européenne, sont en ce moment conditionnées à la présentation d’un test PCR négatif.
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