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Supermarchés et magasins pour animaux peuvent vendre des plantes: la COLÈRE de Jacques, propriétaire de la Jardinerie de Beloeil

Supermarchés et magasins pour animaux peuvent vendre des plantes: la COLÈRE de Jacques, propriétaire de la Jardinerie de Beloeil
 
CORONAVIRUS
 

Le coronavirus en Belgique a poussé le gouvernement fédéral a introduire il y a une dizaine de jours toute une série de mesures de restrictions pour limiter sa propagation. Parmi celles-ci figure la fermeture des commerces, à l'exception des magasins alimentaires pour humains et animaux. Ceux-ci peuvent désormais vendre à nouveau des fleurs et plantes, ce qui révolte le propriétaire d'un commerce spécialisé qui, lui, doit rester portes closes.

Les magasins alimentaires, et ceux d'aliments pour animaux domestiques, peuvent à nouveau vendre des fleurs et plantes, conformément à la réglementation de distanciation sociale. Un arrêté ministériel du ministre de l'Intérieur, Pieter De Crem, a été publié lundi au Moniteur belge. Mais dans le même temps, les commerces qui ne vendent que des fleurs et des plantes restent fermés. Une différence de traitement qui révolte Jacques, "l'heureux propriétaire de la jardinerie de Beloeil proposant le plus grand choix de plantes de toutes la Wallonie", qui s'est exprimé via notre bouton orange Alertez-nous.

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"J'ai 9 ouvriers dont 4 sont payés depuis le 19 mars uniquement pour entretenir la pépinière et les serres. Ventes depuis le 20 Mars: 0€ ! Et pendant ce temps les Lidl, Aldi, Colruyt et Delhaize proposent des bulbes, des légumes à repiquer, etc. C'est une honte, ces commerces qui ne cotisent même pas à l'APAQW (Agence Wallonne pour la Promotion d'Une Agriculture de Qualité) se remplissent les poches", expose-t-il. Mettant en avant la grande surface de sa jardinerie, il ne comprend pas que son espace doive rester fermé: "N'est ce pas mieux d'avoir 20 clients sur 20.000m2 à l'extérieur que 50 confinés dans un magasin ?"

L'Union royale des fleuristes de Belgique (URFB) n'était pas demandeuse de cette extension de la vente des fleurs et plantes dans les supermarchés et magasins d'aliments pour animaux. "Ce n'est pas possible de garantir les normes en matière d'hygiène au vu de la superficie des commerces. Pour nous, l'aide du gouvernement pour la fermeture imposée est importante. L'activité en ligne est importante aussi et commence à fonctionner", souligne le directeur de l'URFB, Koen Van Malderen.

Par contre, on se réjouit dans les magasins de la chaîne Aveve qui n'étaient autorisés à vendre que des denrées alimentaires (par exemple de la farine, des produits laitiers, etc.) et des aliments pour animaux de compagnie. "Il y a eu beaucoup de questions concernant la vente de semences avec le début imminent de la saison des potagers", a indiqué la responsable de la communication d'Arvesta, le groupe qui comprend les magasins Aveve, Stéphanie Deleul.

Quant à Jacques, il redoute dans son secteur, comme dans bien d'autres d'ailleurs, des lendemains de coronavirus très difficiles voire insurmontables: "Il y aura chez nos producteurs des faillites", prédit-il.


 

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