De nombreux foyers s'inquiètent de la hausse du prix des énergies. Le gouvernement fédéral chez nous étudie différentes pistes, mais selon les spécialistes, la marge de manoeuvre est très limitée. Il sera en effet très difficile de contrer la flambée de nos factures.
Difficile d’imaginer des prix du carburant encore plus chers. Pourtant, cela pourrait bien être une réalité. "On pourrait très bien imaginer avoir un prix de l'essence et du diesel largement au-dessus de deux euros au cours de l'année peut-être même trois euros, on verra bien. Aujourd'hui, les choses prennent une tournure tout à fait inattendue", a expliqué Bruno Colmant, professeur d'économie à l'université libre de Bruxelles (ULB) et l'université de Louvain (UCL).
Mais quelles sont les solutions du gouvernement pour faire face à cette situation ? Réponse de notre Premier ministre ce matin : "Quand le produit devient tellement cher, on peut du côté du gouvernement faire quelque chose naturellement pour que quand les prix augmentent, au moins les taxes n'augmentent pas, explique Alexander De Croo. Mais il faut être réaliste: on ne peut pas payer toutes les factures de notre côté".
Parmi les propositions, il y a notamment le cliquet inversé à la pompe. Il permettrait de diminuer le montant des accises sur le carburant, et donc, atténuer la hausse des prix. Mais selon les experts, cela aura peu d’impact. "De toute façon, la partie importée, ce qu'on a vraiment payé comme carburant, a fortement augmenté suite aux tensions internationales et donc on va devoir supporter une hausse de prix quel que soit le scénario et quel que soit l'action du gouvernement", a estimé Bruno Colmant.
Pour diminuer sa facture d’énergie, la meilleure solution serait de baisser sa consommation, surtout pour ceux qui se chauffent au gaz. "Arrêtez de vous chauffer au gaz, mettez un gros pull, allez peut-être passer des soirées chez des amis qui ne se chauffent pas au gaz, mais diminuez au maximum votre consommation de gaz parce que les prix sont absolument déraisonnables et impayables pour une bonne partie de la population", considère Damien Ernst, spécialiste des questions énergétiques à l'université de Liège.
Pour ceux qui le peuvent, Damien Ernst conseille d’investir dans une pompe à chaleur et des panneaux photovoltaïques. Il déconseille de remplacer sa chaudière au mazout par une chaudière au gaz.
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