Le prix du baril est descendu sous les 35 dollars ces dernières heures. Un montant qui s'explique par une production très élevée et une demande très faible. Et cette situation risque de perdurer.
Le prix du mazout a encore chuté hier. Le baril est à présent à moins de 35 dollars. Comment expliquer un prix aussi bas?
Tout est une question d’offre et de demande comme souvent dans ces cas-là. On produit actuellement beaucoup plus de pétrole que nous en avons besoin. Il y a plusieurs explications à cette surproduction.
Tout d’abord les pays exportateurs de pétrole, membres de l’Opep, ne parviennent pas à se mettre d’accord entre eux sur une diminution de la production. Principalement les Etats-Unis et les Pays du Golfe.
Les Américains qui produisent énormément de pétrole de schiste, voudraient qu’on limite cette production parce leur exploitation plus en profondeur coûte très cher et ils produisent actuellement presque à perte. Mais les pays du Golfe refusent. Ils produisent du pétrole traditionnel plus en surface et donc avec un coût moins élevé.
La Russie qui ne fait pas partie de l’OPE mais qui est aussi un des plus gros producteurs mondiaux refuse également de diminuer sa production. Et ce n'est pas prêt de s'améliorer: en 2016 arrivera le pétrole produit par l’Iran puisque l’embargo sur ses exportations sera levé. D’où de nouveaux surplus.
Production très élevée mais demande très faible
Alors que la production est très élevée, la demande est très faible: les températures n’ont jamais été aussi hautes en Europe à cette époque. Et donc la consommation de mazout n’a jamais été aussi basse chez nous. Enfin, il y a toujours les effets de la crise. La reprise est plus lente que prévue.
En dollar, le baril a atteint un prix record mais pour les pays de la zone Euro, ce n’est pas le cas. On a retrouvé l’équivalence de prix de 2009. Simplement à l’époque, l’Euro était nettement plus fort que le dollar.
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