Le mouvement de grogne des jointeurs de Proximus, initié jeudi à Anderlecht, fait tache d'huile et gagnait vendredi plusieurs sites en Wallonie, a indiqué Stéphane Daussaint de la CSC Transcom à l'agence Belga. Outre la commune bruxelloise et Limelette dans le Brabant wallon, des techniciens de plusieurs sites en Wallonie se croisaient les bras vendredi matin.
"Les travailleurs ne sont pas du tout satisfaits de la réponse envoyée au personnel par la direction après la grève nationale de mercredi", expose Stéphane Daussaint. Les jointeurs d'Anderlecht et Limelette avaient alors débrayé jeudi. Vendredi, des techniciens de Liège, Libramont, Mons, Tournai, La Louvière et Marcinelle leur ont emboîté le pas, rejoint "par d'autres travailleurs" de Proximus, notamment des employés du call center et du service marketing, a précisé Laurent Malengreau, secrétaire général de la CGSP Télécom.
"Le personnel veut l'assurance qu'il n'y aura pas de licenciements secs avant d'entamer les négociations avec la direction, ce que Mme Leroy (administratrice déléguée de Proximus, NDLR) refuse. Nous demandons que le dossier soit scindé en trois volets: d'une part, la question des licenciements; d'autre part, la négociation concernant les règles internes de l'entreprise; et enfin, le plan de transition vers le digital" annoncé à la mi-janvier, précise M. Daussaint.
Ce plan prévoyait une suppression de 1.900 emplois et l'engagement, en parallèle, de 1.250 personnes. Cette transformation se justifie, selon la direction, par une demande croissante de la part des clients pour de nouveaux services digitaux et de nouveaux types de connectivité.
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