Les syndicats ont rencontré le premier ministre avant le conclave.
Les dirigeants de la CSC, de la FGTB et de la CGSLB ont rencontré jeudi matin le premier ministre Charles Michel, alors que le gouvernement aborde la dernière ligne droite de ses travaux budgétaires. Ils ont mis en garde le gouvernement fédéral contre la tentation de faire supporter encore une partie des efforts par les travailleurs.
"Ce ne sont pas uniquement les plus faibles qui doivent payer le prix des mesures. On doit s'attaquer aussi à la haute finance et à la fraude fiscale", a expliqué le secrétaire général de la FGTB, Marc Goblet.
Deux sujets inquiètent plus particulièrement les représentants des travailleurs: la révision de la loi de 1996 sur la compétitivité des entreprises, qui organise la modération salariale, et la loi dite Peeters sur la flexibilisation du temps de travail. Les discussions au sein du groupe des 10, qui réunit les partenaires sociaux, ont échoué. Le gouvernement tranchera très probablement ces points dans le cadre de ses discussions budgétaires.
"Je ne peux que déplorer l'absence de volonté du monde patronal de discuter alors qu'il s'agit de matières qui relèvent de la concertation sociale", a souligné la secrétaire générale de la CSC, Marie-Hélène Ska.
L'entretien avec le premier ministre, qui a suivi la mobilisation de la semaine passée, a été qualifié de franc et constructif par les syndicats. Ils attendent de voir quelles seront les mesures prises à l'issue du conclave budgétaire et la marge qui sera laissée à la concertation sociale.
"La question de la pénibilité et de la flexibilité du travail doit être prise en compte de manière significative et concertée. Les travailleurs n'ont pas envie de perdre leur vie à la gagner. Quant à une nouvelle période de blocage salarial, après tout ce qu'on a connu ces dernières années, ce serait très difficile à comprendre pour eux", a précisé la dirigeante du syndicat chrétien. Le premier ministre recevra les patrons à 16h30.
Vos commentaires