(Belga) Le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt, n'a pas apprécié les critiques qui se sont abattues sur lui après la révision à la hausse du déficit que devra combler le gouvernement. "Une récupération politique déplorable", a-t-il jugé sur le plateau de VTM.
Certains partis se sont interrogés sur sa capacité à gérer le département des Finances alors que les recettes fiscales seront à nouveau moins bonnes que prévu. Le ministre a rappelé le contexte de cette annonce du gouvernement, rejoint par sa collègue du Budget, Sophie Wilmès, présente sur les plateau de la VRT, de la RTBF et de RTL-TVi: un rapport du Bureau du Plan qui, au début du mois, a prévu une baisse de croissance en 2017 pour cause d'incertitude liée au Brexit. Le trou à combler l'an prochain est évalué désormais à 4,2 milliards d'euros. L'épure du budget fédéral est attendue pour le deuxième mardi d'octobre, date du discours de politique générale devant la Chambre, et au plus tard le 15 octobre, date de remise à la Commission européenne. Plusieurs ministres ont averti qu'il n'était plus possible de faire des économies dans leurs département. "Dans un pays où le prélèvement de l'Etat est supérieur à 50%, il doit encore être possible de faire des économies socialement responsables", a répondu M. Van Overtveldt. Selon lui, il ne peut y avoir de tabou, y compris dans la sécurité sociale. Un report de l'équilibre budgétaire en 2019, alors que l'accord de gouvernement le fixe à 2018, est régulièrement évoqué. Le vice-premier ministre Open Vld, Alexander De Croo, entend quant à lui conserver l'objectif initial. "Nous verrons toute l'importance d'un équilibre budgétaire quand les taux d'intérêt remonteront. Nous dépenserons alors en faveur des banques des milliards d'euros que nous pourrions consacrer à d'autres choses", a-t-il fait remarquer sur la VRT. La provision conjoncturelle d'un milliard d'euros qu'a constituée le gouvernement pourrait être un autre outil. "Ce tampon a de moins de moins de sens au fur et à mesure que nous avons une meilleure image (du budget). Nous devons éviter de compter deux fois", a indiqué Mme Wilmès. (Belga)
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