(Belga) Le secteur des vins et spiritueux a exprimé vendredi ses craintes face à la hausse des accises sur l'alcool annoncée par le gouvernement. L'organisation "Vinum & Spiritus" s'attend à une baisse de 10% du chiffre d'affaires des entreprises concernées.
Les modalités de la hausse prévue dans le cadre du "virage fiscal" n'ont pas encore été arrêtées. Des augmentations d'accises de 2,5 euros d'une bouteille d'alcool, de 10 centimes pour une bouteille de vin et d'un centime pour une bouteille de bière étaient toutefois évoquées la semaine passée. En tenant compte de la TVA, le secteur s'attend à une hausse du prix d'une bouteille d'alcool de 14%, soit 3,03 euros de moyenne. La différence de prix avec les pays voisins s'en trouvera accrue: elle sera de 4,5 euros avec la France, 4,6 euros avec les Pays-Bas, de 6 euros avec l'Allemagne et de 6,8 euros avec le Luxembourg. Selon les calculs de "Vinum & Spiritus", la baisse "prévisible" du chiffre d'affaires et la hausse des achats frontaliers entraîneront avec elles les recettes attendues par le gouvernement: 63,8 millions d'euros au lieu des 116 millions espérés. "Nous plaidons pour que le gouvernement planche sur une extension du financement du tax shift et sur l'introduction d'un régime fiscal équilibré pour les boissons alcoolisées de manière à ce que les recettes publiques puissent être garanties sans que les relations sur le marché ne soient inconsidérément perturbées en fonction de paramètres sans cesse fluctuants", dit l'organisation. "Vinum & Spiritus" demande à ce titre que les recettes d'accises espérées soient réparties sur tous les types de boissons alcoolisées et que les modalités soient définies en fonction de la consommation réelle des boissons. "Il serait incompréhensible que la base imposable ne soit pas maximalisée ou que la hausse des accises n'ait pour ainsi dire aucun effet sur le segment de la bière qui englobe l'immense majorité de la consommation d'alcool en Belgique", ajoute-t-elle. (Belga)
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