La multinationale américaine spécialisée dans les engins de génie civil est établie à Gosselies, au nord de Charleroi, depuis 1965, où se trouve le deuxième centre de production Caterpillar le plus important au monde. La fermeture du site a été annoncée ce vendredi matin, à l'issue d'un conseil d'entreprise; quelque 2.000 emplois pourraient passer à la trappe.
Les premières chargeuses sur pneus sont sorties des ateliers de Caterpillar Belgium en 1967, les premiers moteurs diesel l'année d'après. En 1967, on construisait 40 machines par mois à Gosselies. L'usine a ensuite connu une véritable expansion et une diversification intense de ses produits. Ainsi 40 ans plus tard, on y assemblait plus de 800 machines par mois.
Dès 1972, un bâtiment d'assemblage de huit hectares venait s'ajouter à la première surface. L'année suivante, les premières pelles hydrauliques sortaient des ateliers.
Une étape importante aura été, en 2000, l'introduction du premier moteur électrique. En 2003, Caterpillar Belgium devenait, avec l'introduction du moteur C9, la source européenne des moteurs de 110 à 520 CV.
Chute du nombre de commandes en 2008
Fin 2008, la grande crise financière et économique ébranle les principales économies occidentales. Dès janvier 2009, le groupe américain annonce vouloir supprimer 20.000 emplois dans le monde. A Gosselies, 16 jours de chômage économique sont observés en novembre. La direction doit faire face à une chute du nombre de commandes et réduit, au premier trimestre 2009, près de 75% son volume de production. Une série de mesures sont prises pour alléger les coûts. En outre, un accord est trouvé entre la direction et le personnel pour instaurer, à l'ensemble des employés, des mesures de crédit-temps de crise.
En juin 2011, le groupe confirme un investissement de 150 millions d'euros d'ici à 2015 destiné à moderniser des lignes d'assemblage.
En février 2012, les ouvriers de l'entreprise observaient une grève de 24 heures pour marquer leur opposition à la délocalisation d'une chaîne de production et d'un atelier de découpage occupant en tout quelque 80 travailleurs. Quelques mois plus tard, en août, la direction de l'usine carolo a annoncé de nouveau le recours, dès septembre, au régime de chômage économique prévu pour les employés. Il est également décidé de mettre à l'arrêt, un jour par semaine, une partie des 1.000 appointés (employés et cadres) de son personnel.
Déjà 1.400 emplois "à la trappe" en 2013
Jeudi 28 février 2013, la direction de Caterpillar Belgium annonce la suppression de 1.400 emplois sur son site de Gosselies. L'entreprise souffre de la crise continue dans le secteur des industries minières et des conditions économiques générales.
Vendredi 2 septembre, un conseil d'entreprise extraordinaire est convoqué à 8h30 chez Caterpillar Gosselies. Les syndicats, suivis de la direction, annoncent que le site de Gosselies va fermer ses portes. Quelque 2.000 personnes travaillaient encore sur le site carolo. La direction du constructeur d'engins de génie civil Caterpillar a par ailleurs fait savoir qu'elle envisageait de transférer les volumes réalisés sur son site de Gosselies vers Grenoble, en France, et vers d'autres sites dans le monde.
Caterpillar, qui occupe une surface de 98 hectares à Gosselies, produit sur le site des chargeuses sur pneus et des pelles hydrauliques ainsi que des composants tels que cylindres et distributeurs hydrauliques, engrenages, essieux et réducteurs. Une écrasante part de la production est destinée à l'exportation.
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